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SÉRIE Michel Sardou : je vais t’aimer encore et toujours

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A l'occasion du début de la tournée de la comédie musicale "Je vais t'aimer" sur des chansons de Michel Sardou, France Bleu Picardie vous propose cette mini-série autour de quatre grands titres du chanteur.

L'équipe de la comédie musicale Je vais t'aimer L'équipe de la comédie musicale Je vais t'aimer
L'équipe de la comédie musicale Je vais t'aimer © Radio France - Véronique Houdan

La comédie musicale "Je vais t'aimer" est en tournée dans toute la France après une première très réussie à Lille.  France Bleu est partenaire de cet événement dans le monde du spectacle. 

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France Bleu Picardie vous propose "Michel Sardou : Je vais t’aimer, encore et toujours". Cette série en 4 épisodes est produite par France Bleu Picardie et réalisée par Luca Chindamo, Maxime Simon & Vincent Schneider.

Avec les voix de :
- Pierre Billon, auteur, compositeur, interprète et ami de Michel Sardou
- Serge Denoncourt, metteur en scène et auteur du livret de la comédie musicale « Je vais t’aimer »
- Jean Mora (sur « Les lacs du Connemara »), auteur et ami de Michel Sardou

EPISODE 1 – JE VOLE

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Je vole, ça peut vouloir dire je pars, ça peut vouloir dire je pars pour toujours." Serge Denoncourt

Pierre Billon : "J'ai fait cette chanson qui s'appelle Je vole, je vole dans les têtes. À la campagne, Michel avait une petite maison de campagne et il était au piano et c'est lui qui a fait la musique. Il ne le sait pas d'ailleurs, il ne se rappelle pas vraiment. Mais c'est lui qui a fait la musique et il est parti d'un thème assez joli, musical, mais qui n'avait pas franchement de développement. Donc, pour la première fois, j'ai dit :"ce serait bien si on faisait une chanson où tu parles.

Pierre Billon : "C'est un merveilleux interprète, bien sûr, c'est un merveilleux comédien. Et ce texte, ça vient effectivement de sentiments, de choses que j'ai eu, moi, la fois où j'ai fait une fugue et je savais que Michel lui-même avait fait une fugue quand il était gamin. Pour moi, c'est une fugue. Pour d'autres personnes, ça a été d'autres interprétations, mais disons que pour moi, c'est une fugue."

Serge Denoncourt : "Lla chanson Je vole est interprétée par Hobbs , qui joue un personnage qui va faire carrière aux États-Unis. C'est sa dernière chanson à lui du spectacle.  C'est intéressant parce que Pierre Billon parle de fugue et Michel Sardou parle de mort. Dans La famille Bélier. Ils ont utilisé le départ de chez les parents. Nous, on utilise, on va dire la version Sardou, qui est un personnage qui va vers la mort. Je vole, ça peut vouloir dire je pars, ça peut vouloir dire je pars pour toujours. Ça peut vouloir dire je pars à cause de la drogue. C'est une belle chanson pour ça, parce qu'elle permet beaucoup d'interprétations. Si c'est une séquence émotion dans le spectacle, j'ose même pas vous donner ma réponse, mais je vous dirais qu'à chaque fois qu'on la fait en répétition, il y a des larmes autour de la table. Donc je pense que oui, c'est une grande séquence d'émotion dans le spectacle.

EPISODE 2 – JE VAIS T’AIMER

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J'ai eu envie, mais vraiment envie, de mettre cette chanson en scène parce que tout le monde la chante comme une chanson romantique. Et je ne suis pas d'accord du tout" Serge Denoncourt

Pierre Billon : "Je vais t'aimer sort en 76. C'est la grande époque de Michel-séducteur.  Jacques Revaux a fait une introduction qui, de nos jours, ne serait plus valable parce qu'elle dure une minute et demie. Grandiose, bien évidemment, avec le grand orchestre, etc. Et cette chanson, la première fois que je l'ai entendue, j'ai vraiment eu le frisson. Cette chanson est incroyable. Michel a une voix incroyable là dedans. C'est quelque chose d'hallucinant."

Serge Denoncourt : "Dans le spectacle, c'est Vinicius Timmerman et Emji qui chantent la chanson en duo parce qu'on n'a pas l'honneur d'avoir Michel Sardou sur scène. Et ça me prenait un couple avec une grande, grande chanson d'amour. Les grandes, très grandes chansons d'amour, il y en a pas tellement dans le répertoire. Il y a Que je t'aime, Ne me quitte pas de Brel, il y a une chanson d'Aznavour et là, on en avait une. Donc, c'est même le titre du spectacle. J'ai eu envie, mais vraiment envie, de mettre cette chanson en scène parce que tout le monde la chante comme une chanson romantique. Et je ne suis pas d'accord du tout, du tout avec ça. Je trouve que c'est une chanson chaude, sensuelle, sexuelle. Si on lit bien les mots et la musique, normalement, il y a des frissons. Il y a un truc très charnel qui se passe, donc ça permet à un metteur en scène de faire une très belle chanson d'amour. Mais dans une mise en scène, on va dire un tout petit peu chaude, d'un couple qui s'aiment, mais pas qu'au sens romantique du terme, qui s'aiment physiquement."

EPISODE 3 – UNE FILLE AUX YEUX CLAIRS

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C'est une chanson qui est extrêmement poignante et qui est absolument sublime. " Pierre Billon

Pierre Billon : "C'est vraiment une chanson assez spéciale, une chanson que moi j'adore et que Michel continue à faire sur scène, il l'a toujours fait sur scène. C'est une chanson qui n'est pas extrêmement compliquée à chanter, on va dire, ça ne demande pas une performance vocale incroyable. En revanche, ça demande une interprétation, on revient effectivement à Michel Sardou l'acteur. Ça demande une interprétation folle et c'est de toute façon la vie de Michel. Et c'est vraiment ce qu'il pense, c'est vraiment sur sa mère, c'est vraiment sur sa femme, c'est vraiment sur ses enfants. C'est une chanson qui est extrêmement poignante et qui est absolument sublime. "

Serge Denoncourt : " Mon spectacle est construit sur une série de flashs-back, donc on rencontre la mère de ce gamin. Lui va chanter donc "La fille aux yeux clairs." Et ce qui est différent, c'est que le garçon qui la chante, il a 18 ans, donc il vient tout juste de se rendre compte que pour exister sa mère, elle a dû faire l'amour. Il vient de comprendre ce truc. C'est pas comme quand Sardou le chante, donc il y a quelque chose de très, très touchant. Et là, tout à coup, on entend ses mots et on est très ému pour ce gamin.
Alors, tous, tous, ça nous touche presque tous. Un jour, on a compris que notre mère, avant de nous avoir, elle a fait l'amour, donc, et c'est un choc pour tous les enfants du monde. Et je pense que le fait qu'elle soit chantée par un jeune homme, ça lui donne une nouvelle jeunesse, on va dire. "

EPISODE 4 – LES LACS DU CONNEMARA

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Je vais vous étonner mais je ne connaissais pas Les lacs du Connemara." Serge Denoncourt

Jean Mora :  "La musique est née de la façon suivante : Jacques Revaux était parti en séminaire et Jacques, toujours très consciencieux , est arrivé un jour avant les autres pour ramener son matériel parce qu'il avait tous ses synthés. Il y avait un bouton qu'on appelait auto-tune. A l'époque, ce n'est pas la même fonction, mais ce bouton permettait d'accorder tous les oscillateurs les uns avec les autres. Particularité également de ce matériel, c'est que lorsqu'il fait très chaud, ça s'accorde très, très mal. Bon, il ne fait pas attention. Là, il commence à jouer et c'était désaccordé. Ça fait "ouin-ouin-ouin". Ca lui a donné l'idée. Il a dit "C'est incroyable. Ça ressemble à une cornemuse.". Et il a commencé à jouer le thème et d'un coup, ça a donné l'idée de faire cette première musique sur les lacs du Connemara."

Pierre Billon : "Il est en train de faire ce "ouin-ouin-ouin" et à ce moment là, passe Delanoë qui dit "Mais c'est formidable., tu es en train de nous faire un truc irlandais. Delanoë prend sa voiture et va à Mer, c'est un petit bled qui est à côté de Chambord et Blois. Et là, il est avec Michel, ils vont dans l'agence de voyages. Ils vont chercher un prospectus pour les voyages en Irlande : "Voyager au lac du Connemara". Et Michel n'a jamais cru que ça pouvait marcher : un mariage irlandais dans les lacs du Connemara, il ne voit absolument pas qui ça peut intéresser. Et ostensiblement, il avait tort."

Serge Denoncourt : "Alors je vais vous étonner mais je ne connaissais pas Les lacs du Connemara. Au Québec, cette chanson n'est pas très connue. Je ne l'avais pas mise dans la comédie musicale originale et tous les français autour de moi me disent "Mais tu es fou, tu fais un truc sur Sardou, il n'y a pas Connemara ?". Je dis "Mais pourquoi il y aurait Connemara ?" "Mais parce que c'est un tube, car c'est une grande chanson." Alors, je l'écoute attentivement. J'ai un personnage qui est d'origine irlandaise et qui nous raconte les noces de ses parents. Tout le monde me dit que les gens vont se lever et vont taper du pied, taper des mains et j'accueille ça avec beaucoup, beaucoup de joie."

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