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Eguberri on ! Bon jour nouveau !
Vous le savez, "Eguberri on” signifie “Joyeux Noël”. Mais en prononçant ces mots, c'est en vérité le retour des beaux jours que l’on célèbre.

Le 25 décembre nous célébrons bien plus que la naissance du Christ. Si nous n'usons pas des mêmes mots pour que ce temps fort de l’année fasse sens, croyants ou non, un dénominateur commun nous rassemble. Sans nous embarrasser de détails scientifiques convenons d’abord, après une lecture fine des textes sacrés, que le Christ ne serait pas né en l'an 0. A-t-il vu le jour en -4 ? En -6 ? Les spécialistes s'interrogent. Mais le plus intéressant, n’est pas l’année, mais bien le jour de la nativité. Le 25 décembre est une date fixée tardivement, au IVème siècle, par les pères de l’Eglise, la Bible ne faisant pas mention d'une date précise.
Pendant longtemps et spécifiquement en Orient, sa naissance fut fixée au 6 janvier pour contrecarrer, ou récupérer selon les points de vue, la fête de la renaissance de Dionysos.
Pourquoi le 25 décembre ?
Cela correspondait aux fêtes du solstice chez de nombreux peuples et en particulier à la fête du Sol Invictus, la naissance du Soleil Invaincu des romains. La fin des longues nuits, la victoire de la lumière sur les ténèbres sont alors célébrées. On comprend ainsi toutes les comparaisons du Christ au soleil.
En plaçant la naissance du Christ le 25 décembre, l'Église a pu se fondre dans une structure festive qui existait déjà et remplaçait les cultes païens. En outre, tracer l'étymologie du terme “Noël” donne lieu à un débat passionnant. Pour une majorité d’historiens et pour les chrétiens ce mot tire son origine du latin « natalis » (la naissance) donnant encore navidad en espagnol ou nadal dans le midi de la France. Pour d’autres, partisans d’une vision païenne de la chose, il faut y voir « New Helle », “nouvelle clarté”, expression que nous auraient légué les Francs.
Le jour nouveau
Le Pays Baque n'échappe pas à ce mouvement et le terme même d’Eguberri” (Noël), littéralement le “Jour Nouveau” en témoigne. Dans le Sud Ouest comme ailleurs, le feu a une place prépondérante pour représenter ce culte. On a tendance à l'oublier mais si il est un acteur majeur du solstice d’été, avec les fameux feux de la Saint Jean, il l’est également du solstice d’hiver. Pensons à la ville de Capbreton avec la tradition de la Torrèle, consistant à faire un grand feu sur une place, autour duquel les habitants se rassemblent.
Encore un mot. Un Saint Jean est fêté, en hiver cette fois, le 27 décembre : Saint-Jean L’Evangéliste ! L’auteur de l’Apocalypse promettant la victoire du Christ après des âges sombres. Toute comparaison avec une certaine période de l’année qui voit la lumière vaincre les ténèbres est… pleine de bon sens
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