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Histoires d'Halloween racontées par Jacques Messiant
Jacques Messiant a longtemps été instituteur avant de devenir écrivain. Amoureux de sa région, il en est un ardent défenseur. Juliette Delannoye l'a rencontré pour Halloween.

Vous pouvez écouter ces chroniques sur France Bleu Nord du lundi 21 octobre au vendredi 1er novembre.
Voir aussi : Et si on fêtait Halloween ?
Contes et légendes d'Halloween
Contrairement à ce qu'on peut penser, Halloween est un être mythique bien de chez nous. On a retrouvé des écrits de Louis de Backer qui relatent des chants populaires sur les légendes d'Halloween.
Une de ces légendes raconte celle d'un terrible seigneur qui invite chaque jour une jeune fille qu'il veut épouser. On la retrouve morte chaque lendemain matin. La fille d'un seigneur très puissant dit à son père qu'elle va se livrer à Halloween. Elle utilise un stratagème et réussit à le décapiter. Elle ramène sa tête ensanglantée à son père.
Une autre histoire très douloureuse est celle d'un petit enfant. Il était chargé d'éloigner les pigeons des récoltes du seigneur Halloween en les tuant avec son arbalète. Mais un jour, il tue le pigeon favori du seigneur. Celui-ci le condamna à mort et le petit enfant fut décapité.
D'Halloween au Carnaval
Les migrants qui ont quitté l'Europe sont partis avec leur culture, leur savoir-faire et aussi leurs légendes. Depuis un temps relativement court, les américains nous renvoient ces légendes.
Entre Halloween et Saint-Martin je préfère Saint-Martin. Mais celui-ci n'existe que dans les Flandres maritimes.
Halloween, Saint-Martin, la fête des morts, toutes ces fêtes sont aux alentours du 1er novembre. C'est autour du passage de la belle saison à l'hiver qui va nous priver de tout. Ce sera le contraire au carnaval.
Pourquoi on aime Halloween
Halloween ce sont des histoires qui servent à nous exorciser de nos peurs, de nos craintes. Halloween permet aux enfants de dominer leurs peurs en arborant des déguisements tous plus horribles les uns que les autres. Puis ils vont dans les maisons pour réclamer des bonbons.
Cela date d'une époque où tout le monde croyait n'importe quoi, où on essayait de dominer la population par les croyances, par les religions chrétiennes et catholiques.
Notre Dame de toutes les peurs
Sorcellerie, croyance populaire, magie, superstition, tout cela se ressemble. Il y a des rituels, des personnages, des lieux-dits.
Notre Dame de toutes les peurs est une très belle chapelle située à Boeschepe. Elle a été créée en 1717 par un homme qui revenait d'une kermesse. Complètement ivre, il a vu un chien blanc voler dans le ciel. Pour ne plus que ça lui arrive, il a décidé de construire la chapelle.
Ce qui est étonnant, c'est qu'il existe la même histoire sur une chapelle de Wormhout.
La chapelle Saint-Gangoen
La personne qui possède Notre Dame de toutes les peurs ramasse chaque mois un seau des effets personnels laissés à la Madone. Une tétine parce qu'on a peur que l'enfant ait des problèmes de maladie, une petite chaussure parce qu'on a peur que l'enfant n’apprenne pas bien à marcher, et même une petite culotte de jeune fille.
Il y a d'autres chapelles qui ont des vocations un peu plus sacrées, comme celle de Sainte Brigitte, pour que le bétail soit en bonne santé. Il y a aussi la chapelle Saint-Gangoen près de Bailleul pour que tout marche bien. Il faut en faire trois fois le tour en courant après avoir formulé son vœu.
La chapelle Onze-Lieve-Vrouwekerk - Notre Dame de la petite goutte
La chapelle Notre Dame de la petite goutte doit son nom aux personnes qui viennent pour la prier de leur donner de quoi manger et boire. Comme Saint Donat qui n'existe pas mais qui est honoré à chaque orage. La chapelle qui est sur la route entre Hazebrouck et Bailleul possède de très belles faïences.
Toutes ces vierges, tous ces trésors sont protégés. Du diable ?