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Les trésors du musée Bargoin de Clermont-Ferrand
Découverte du musée Bargoin de Clermont-Ferrand… De l’âge de pierre jusqu’au peuple Arverne

Réécoutez les reportages d'Arnaud Ranty au musée Bargoin de Clermont-Ferrand
Le musée est un don du pharmacien Bargoin .
Visite en compagnie d'Arnaud RANTY et Marie Bèche-Wittmann, directrice adjointe du musée, responsable du département archéologie.
Le musée Bargoin
Il possède 2 départements:
- un département sur les arts textiles extra européens
- un département sur l'archéologie
Historiquement le musée Bargoin est un musée de beaux arts et d'archéologie. Les beaux arts sont partis au musée d'art Roger Quilliot. Ensuite s'est adjoint le département textile.
En présentation permanente, il n'y a que les collections archéologiques. Les collections textiles sont fragiles. Elles craignent la lumière, les variations de températures et d'hygrométrie. Les collections archéologiques présentent l'histoire du bassin clermontois et de la basse Auvergne, depuis la préhistoire jusqu'a la fin de l'antiquité.
On débute la visite avec l’époque préhistorique en Auvergne
La préhistoire dans le bassin clermontois: le paléolithique: on taille le silex, le néolithique: on invente la céramique et on polit le silex. Ce qu'on connait du néolithique, ce sont de grandes haches polies, avec des manches en bois ou en os.
Le fameux collier de « Rahan »
Ce collier a été découvert dans une sablière à Cébazat. Composé de dents de sangliers ou de porcs, et d'os de chiens, peut-être aussi d'os de bovidés, ce collier est complet. C'est une parure qui date entre 3500 et 2000 avant Jésus Christ et que l'on trouve souvent dans les sépultures. On commence à mettre des objets avec les hommes pour les accompagner dans la mort.
La découverte d’une momie aux Martres d’Artière sous le règne de Louis XV
Le musée a acquis des manuscrits qui relatent la découverte en 1756, d'une momie aux Martres d'Artières.
C'est une momie d'enfant, aujourd'hui déposée au musée de l'Homme
L'histoire
Ce sont 2 paysans qui tombent sur un sarcophage en pierre sur leurs terres. Ils essayent de l'ouvrir. Et dedans ils découvrent un cercueil en plomb. Ils pensent avoir trouvé un trésor. Ils le ramènent chez eux et là surprise ils trouvent le corps d'en enfant momifié mais dont les chairs sont conservées. Tout est souple, on dit que l'on pouvait tirer sur la langue, elle était élastique. Ils prennent peur et le redéposent là où ils l'ont trouvé. Mais ils n'ont pas su se taire, ils ont été tellement marqués qu'ils en ont parlé. Cela est devenu un événement dans la région! A tel point que c'est remonté aux oreilles du Roi, Louis XV. Le Roi a souhaité que cette momie soit rapatriée à Paris. Mais les autorités religieuses et civiles ont décidé de la réenfouir dans le cimetière des Martres d'Artières. Puis elle a été redeterrée pour être examinée et envoyée au musée de l'Homme à Paris. Aujourd'hui, elle n'est plus exposée.
La momification n'était pas le procédé habituel dans la région
Et ce n'était pas une momification comme en Egypte. En Egypte, on enlève les viscères, car c'est ce qui pourrit en premier et on met du natron. Là, sur cette momie découverte en Auvergne, les viscères étaient toujours présentes. Elles étaient molles. Un baume avait été appliqué. C'est ce qui a permis la conservation de ce corps, mais avec des techniques inconnues en Auvergne, et ne correspondant pas non plus à celles d'Egypte!
Vitrine consacrée à la nécropole des Martres de Veyre
C'est un site exceptionnel. Il s'agit d'un cimetière gallo-romain où l'on a découvert des tombes au XIXè puis au XXè. Ces tombes ont permis de découvrir des objets qu'on ne trouve jamais. Car tous les objets organiques, tissus, cuir, bois, fruits, fleurs, disparaissent en principe dans le sol.
Pourquoi cela s'est conservé aux Martres de Veyre? L'une des explications: on est sur une grosse poche de gaz carbonique. Et apparemment ce gaz a permis de préserver les matériaux organiques.
Les objets exposés dans la vitrine, chaussettes, chaussures, et la tresse en cheveux d'une femme... ont 2000 ans! Ces cheveux ont été découverts à la fin du XIXème, et le corps de la femme était indemne, on voyait les traits de son visage. Aujourd'hui on n'a plus le corps. A côté du corps, il y avait une natte, déposée en chignon. On ne peut pas dire à qui appartenaient ces cheveux.
Vitrine de petites figurines en pierre blanche
Il s'agit de statuettes moulées, dont les principaux centres de production se trouvaient dans l'Allier. Au musée Bargoin, la collection vient de l'atelier de Saint Rémy en Rollat.
Il s'agit toujours de l'antiquité, période romaine, premiers siècles de notre ère. On a tout un ensemble de petits personnages, animaux, déesses, objets. On en dépose dans les tombes, dans les temples, et dans l'habitat.
C’est un art populaire, fabriqué en série grâce aux moules! On pouvait en produire beaucoup.
Ces objets ont été trouvés à Saint Rémy en Rollat, sur un site d'atelier de potiers. On en trouve souvent dans les tombes en Auvergne. Dans les jardin, notamment à Lezoux, on peut en trouver.
Sachez, qu'on n'a pas le droit, même chez soi, de faire des fouilles non autorisées!
La vitrine d'Augustonemetum
C'est une introduction pour parler de la fondation de la ville de Clermont-Ferrrand qui s'appelait Augustonemetum et qui a été créée vers l'an zéro.
On a des objets issus de la fouilles sous le carré Jaude 2. Ce sont des objets qui évoquent le quotidien, les activités économiques des gens de l'époques.
On y trouve des petits dés à jouer
La place de Jaude 2 était une 2ème grande place publique plutôt commerciale Elle a été créée vers le 2ème siècle après Jésus Christ. La première grande place publique était le Forum, situé sur la place de la Victoire.
Les dés, les jetons pour jouer sont très courant sur ces espaces publiques. les gens jouaient ensemble en plein air.
Dans la vitrine, on découvre aussi des huîtres. Les gallo-romains consommaient beaucoup d’huîtres. Même loin de la mer, on acheminait des fruits de mer jusqu'à Clermont-Ferrand!
A Clermont-Ferrand, on a sous nos pieds la ville antique, qui a été ensuite recouverte par la ville médiévale, puis la ville moderne.
L'oppidum de Corent
C'est l'autre oppidum célèbre de notre région. On découvre là aussi des objets de la vie quotidienne, comme des cure-oreilles, des pinces à épiler... Les cure-oreilles ressemblent à des mini-cuillères en bronze. Les femmes s'épilaient et les hommes prenaient soin d'eux. On coupait ses cheveux, on prenait soin de son corps.
Découvrez le musée Bargoin de Clermont-Ferrand