Un bilan positif pour les organisateurs du Chaînon manquant en Mayenne
Le festival s'est achevé ce dimanche, après six jours de représentations à Laval et Changé. Pari réussi pour les organisateurs, qui ont douté de sa faisabilité jusqu'au dernier moment. Ils espèrent servir d'exemple pour la saison culturelle à venir.
C'est un lieu de rencontre incontournable chaque année entre les artistes, les spectateurs, les producteurs et les chargés de diffusion. Pour cette 29ème édition, forcément particulière dans le contexte de crise sanitaire, le festival a programmé 62 spectacles et attiré 580 professionnels ainsi que 10 000 spectateurs. "Cela correspond à un remplissage de 95% de nos spectacles" précise Kévin Douvillez, directeur artistique et programmateur de l'événement. Il ajoute :
Pour moi cette édition était surtout celle des retrouvailles : des artistes avec la scène, du public avec les salles de spectacle, des professionnels avec leur métier de programmateur.
Jusqu'au dernier moment, l'équipe du Chaînon manquant a douté de la possibilité de ces retrouvailles. Un protocole sanitaire stricte a été mis en place en accord avec les autorités : port du masque obligatoire, remplissage à 80% de la jauge initiale, annulation des spectacles de rue et distribution de gel hydroalcoolique.
"Relancer la machine" du spectacle vivant
"Tout le monde a joué le jeu, autant du côté des artistes que des spectateurs et des professionnels", raconte François Gabory, directeur du festival. Même s'il se félicite de la réussite du festival, pour lui les gestes barrières ne sont pas toujours compatibles avec le spectacle vivant :
Assister à un bal assis, c'est forcément un peu frustrant. On perd en convivialité
Il espère que son festival va servir d'exemple pour les différents acteurs du secteur de la culture, ainsi que pour les autorités : "C'est une satisfaction d'avoir pu relancer la machine et de donner un peu d'élan à tout ce qui est lié au spectacle vivant." François Gabory espère surtout que la 30ème édition l'année prochaine pourra se faire sans "le bout de sparadrap qu'est le Covid, qui nous colle au bout du doigt sans qu'on puisse s'en défaire pour le moment."