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Elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrivée des huissiers
Une femme de 51 ans a été victime d'un malaise, lors de la visite d'huissiers de justice à son domicile à Canet-en-Roussillon. Ils venaient pour récupérer 1790 euros de trop-perçu versé par Pôle Emploi.
Jeudi en fin de journée, des huissiers interviennent aux HLM les Candelles à Canet en Roussillon au domicile d'une femme de 51 ans qui doit de l'argent à Pôle-Emploi pour un trop-perçu de 1790 euros.
Un huissière s'était déjà présenté une première fois au domicile, mais elle aurait été accueillie fraichement par les occupants et menacée de mort. Elle avait dû battre en retraite.
Elle est revenue ce jeudi accompagné d'un collègue, un serrurier, et deux témoins. Des voisins affirment que les huissiers auraient commencé à forcer la serrure alors que le femme se trouvait dans l'appartement avec son compagnon et son fils. La situation a rapidement dégénéré. Les gendarmes ont été appellés en renfort.
A l'arrivée des militaires, la femme est prise d'un malaise cardiaque. Les pompiers tentent de la ranimer pendant plus d'une heure, en vain. La femme meurt sous les yeux de son compagnon et de son fils de 21 ans.
Cette femme était employée dans une société de nettoyage à temps partiel, elle touchait des indemnités chômage comme complément, elle aurait perçue par erreur 1500 euros que Pôle Emploi lui demandait de rembourser (avec des pénalités de retard).
Le parquet demande une autopsie
Cet événement dramatique ne présente aucun caractère suspect au sens strictement judiciaire, mais le parquet va demander une autopsie pour connaître les causes exactes de la mort.
"Tout le personnel de Pôle-Emploi est catastrophé et bouleversé par cette nouvelle", réagit le directeur régional de Pôle Emploi, en soulignant que l'huissière devait simplement discuter avec la femme du recouvrement d'une dette très ancienne et "se rendre compte de sa situation". La femme avait été licenciée en 2009. En attendant la décision du tribunal des prud'hommes, Pôle-Emploi avait accepté de lui verser des indemnités, pour lui "faciliter la vie, qu'elle ne soit pas sans revenus", a expliqué M. Blain. En 2010, ses droits sont recalculés en fonction du jugement et il apparaît qu'elle avait perçu trop d'allocations. "On a cherché des solutions, elle avait accepté un échéancier, mais après un moment elle ne l'a plus respecté", selon le directeur de Pôle-Emploi Languedoc-Roussillon. "Nous sommes atterrés par cet enchaînement de circonstances", a-t-il affirmé.