UBB : le match de Champion's Cup à Llanelli est reporté.

Avec les matchs internationaux, la coupe d’Europe et le Top14 le calendrier des clubs est particulièrement dense et très peu de solutions semblent envisageable. Deux hypothèses sont à l’étude : soit durant le tournoi des VI nations soit en lieu et place du match aller des 8ième de finale de la Champion’s Cup, lesquels 8ième se joueraient du coup sur un match sec. Quelle que soit la date, la vraie question est pourquoi un calendrier aussi chargé ?

C'est une question de Pognon et le rugby n'est pas tiré d'affaire !

« C'est une question de pognon » dit Arnaud Carré qui suit le rugby pour France Bleu Gironde, car chaque instance essaye de rendre son championnat, sa compétition la plus lucrative possible et le sportif passe après. Sans oublier World Rugby qui travaille et a entériné le principe de la création d'une Coupe du monde des clubs qui va venir s'ajouter, compétition où on va peut-être envoyer l'UBB et les clubs français jouer en Australie, en Nouvelle-Zélande ou encore en argentine pour faire une compétition supplémentaire. Ça fait 20, 30, 40 ans que tout le monde dit qu'il faudrait harmoniser les calendriers et quand on voit déjà le bazar que c'est dans l'hémisphère nord si on ajoute l'hémisphère sud, le rugby n'est pas tiré d'affaire de ce point de vue-là estime Arnaud carré. Même son de cloche chez Philippe Etchegarray du Stade Langonnais selon lequel ça fait des années que ça dure et que cela fera souffrir et fait déjà souffrir le rugby. Pour l’ancien talonneur de Pau et du Racing 92 lorsqu’il y a des doublons avec les matchs de l’équipe de France, les clubs jouent le Top14 sans les internationaux ce qui fausse les matchs et si en plus les clubs choisissent de jouer la Coupe d'Europe à fond, ils vont lever le pied sur le championnat, donc les week ends où il n'y a pas de Coupe d'Europe, ils mettront des équipes bis. 

Un championnat de France a 12 ou une coupe d'Europe à 16 clubs !

Il faudra faire des choix, soit diminuer notre championnat à 12 équipes, soit diminuer le nombre d'équipes présentes en Champion's Cup mais qui de l’EPCR ou de Ligue Nationale de Rugby lâchera le morceau, bien difficile à dire termine Philippe Etchegarray. Le co-président du rugby club Libournais a un avis plus mesuré. En effet pour Frédéric Holgado ces compétitions font que le rugby a évolué médiatiquement notamment. On en parle de plus en plus puisque ça se professionnalise et que ça devient un vrai spectacle. Donc ça tire vers le haut notre sport. Ça fait quelques années qu'on est en transition et petit à petit, on va harmoniser. Evoluer, ça prend du temps et n’oublions pas qu’à une époque il y avait 64 clubs en première division. 

Notre sport avance économiquement et culturellement.

Ces compétitions participent à l’évolution économique et culturelle et le dirigeant libournais de témoigner qu’il voit beaucoup de gens venir au terrain de rugby amateur à Libourne, des gens qui n'étaient pas du tout rugby, qui viennent, qui regardent des matchs à la télé alors qu'ils n’en regardaient jamais avant. Ça devient un vrai spectacle, un vrai sport, suivi, reconnu et qui est excelle. C’est une mutation et ce n’est pas simple « mais je trouve que ça amène quelque chose dans ce sport, ça change ce sport » conclut Frédéric Holgado. Les clubs de rugby qui ont des effectifs déjà très important pour jouer le Top 14, la coupe d’Europe, palier à l’absence d’internationaux sans oublier les blessures pourraient bien à l’avenir devoir recruter plus de joueurs encore et cela pourrait bien ressembler à une fuite en avant.