“La traversée” de Varante Soudjian, un film sur la réconciliation
Une sorte de huis clos en mer avec des éducateurs, des jeunes, un skipper ancien flic de la bac qui vont devoir s’ouvrir au dialogue, s’écouter et se parler
Et si des éducateurs embarquaient des enfants déscolarisés, dont certains ont déjà un pied dans la délinquance, pour un voyage sur un catamaran ? Telle a été l’idée de départ de Varante Soudjian et de son co-auteur. Ça les amusait d**’extraire ces jeunes de leur milieu** et voir comment ils pouvaient réagir au spectacle de la mer une fois que le masque tombe.
Quand ils ont introduit l’idée d’un skippeur ancien flic de la BAC, le film était trouvé. Car en effet, ce dernier raconte l’histoire de Alex et Stéphanie, tous 2 éducateurs de quartier et qui décident d’emmener 5 ados déscolarisés pour faire une traversée de la Méditerranée et les réinsérer par les valeurs de la mer. Mais arrivés au port, ils tombent sur Riton, leur skippeur, un ancien flic de la BAC, qui a tout quitté pour fuir la banlieue. Ces jeunes, c’est son pire cauchemar.
L’éducateur qui manque d’autorité, l’assistante éducatrice qui prend les choses en mains, l’ancien flic bourru pour qui ces ados sont peine perdue, et ces jeunes qui sont aussi victimes d’idées préconçues sur cet ancien policier... Tous se retrouvent contraints d’embarquer sur le même bateau pour une virée en mer de 15 jours.