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Affaire Didier Borotra Épisode n°1 : un Pavé dans la mare
Septembre 2010, les policiers suspectent le Sénateur-Maire de Biarritz, Didier Borotra, d’enterrer illégalement plusieurs milliers de contraventions de stationnement. En avait-il le droit ?
Septembre 2010, le commissaire central de Bayonne, Didier Ribeyrolle, lance un pavé dans la mare. Dans un rapport de plusieurs pages, il attire l’attention du Procureur de la République sur le curieux traitement des contraventions dressées par la Police Municipale de Biarritz. Le commissaire soupçonne le maire de cette ville, Didier Borotra, de faire obstruction à l’action des agents : tantôt, en envoyant abusivement leurs contraventions au panier, tantôt en interdisant à ses hommes de verbaliser certaines infractions routières. Sur la côte basque, le problème n’est pas nouveau. Mais, il est sensible. Biarritz est une station balnéaire de réputation internationale où, chaque été, la population triple de volume. Son maire, Didier Borotra, est une figure de la vie politique locale. Il règne sur sa ville depuis 1991. Peu importe. C’est en lisant par hasard un banal courrier de réclamation que le jeune commissaire bayonnais a découvert le pot aux roses
Stéphane, un automobiliste domicilié sur la côte basque, se plaint d’une situation injuste à ses yeux. Quelques semaines plus tôt, il a été verbalisé par un agent municipal de Biarritz qui lui reprochait de ne pas présenter le certificat d’immatriculation de son véhicule. Une simple étourderie, selon le contrevenant qui prend sa plume et demande à Mr le Maire de bien vouloir annuler l’amende. Le 21 avril 2010, Stéphane saute de joie en recevant un courrier signé personnellement par Monsieur Borotra. Le maire l’informe qu’en raison « des circonstances », il classe ladite contravention. Quelques semaines plus tard, le jeune homme déchante : le Trésor Public lui annonce qu’en raison du non-paiement de l’amende, il doit maintenant une forte majoration et qu’un huissier pourrait bien venir le saisir s’il persiste. L’automobiliste conteste : pourquoi l’ennuierait-on puisque sa contravention a été classée ? L’affaire Borotra débute !
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► épisode n°5, amende salée