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Cinq ans sous terre, épisode n°2 : point mort (affaire Anouar Zehti)
Il y a 10 ans, la presse relayait un appel à témoin : les gendarmes d’Orthez tentaient de percer le mystère de la soudaine disparition d’un jeune homme. Le 21 septembre 2010, son véhicule est retrouvé, vide, près d’Artix mais une tâche de sang humain dans son coffre a de quoi inquiéter.
Jeudi 30 septembre 2010, voilà maintenant deux semaines que les enquêteurs bossent sans relâche sur la soudaine disparition d’Anouar Zehti. Le sang découvert dans son véhicule dessine un scénario : un enlèvement suivi d’un meurtre. Seul hic, son corps est introuvable. Qui en voulait donc à ce gamin de 22 ans ? Les enquêteurs scrutent de près le profil de la victime. A l’état-civil, Anouar est né en juin 88, à Mourenx. Les gendarmes du secteur le connaissent bien. En février 2008, il tombait en prison pour un petit trafic de stups. Jugement : un an de prison. Selon ses proches, Anouar a tourné la page. Hormis ses entraînements de boxe et de foot, il bosse dur chez Euralis. Deux semaines avant sa disparition, le gamin rentrait de vacances passées au Maroc. Les enquêteurs resserrent davantage l’étau : Anouar a-t-il vraiment mis un terme à son trafic de stupéfiants ? Et surtout, quel était son emploi du temps le jour de sa disparition ?
Au fil des auditions, les gendarmes apprennent qu’Anouar Zehti a replongé dans la vente de coke depuis fin 2009. Instruit par son premier séjour en prison, le gamin serait devenu beaucoup plus prudent. Anouar n’avait, dit-on, qu’un seul client. Dans le milieu des stupéfiants, un client unique, c’est moins de risques d’être dénoncé ! Qui est donc cet unique acheteur ? Mystère. Les enquêteurs tentent également de reconstituer l’emploi du temps du disparu, ce dimanche 12 septembre 2010. Selon ses proches, Anouar a quitté le domicile de ses parents en milieu d’après-midi. Kévin, un ami d’enfance, est plus précis : il était 16h30. Autre témoin : David, 24 ans, un copain de foot. Il a aperçu Anouar aux environs de 17h face au restaurant bordant la RN 117 à Mont. Ils ont papoté quelques instants. Anouar est reparti. Depuis, plus rien. A la Section Recherches de Pau, l’affaire Zehti est au point mort. Reste maintenant à attendre et observer.