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L'affaire Armande Bats - Armande l'empoisonneuse, épisode 1
Retour en 1997, cette année-là, un père de famille est retrouvé empoisonné. La mort tragique de celui-ci va défrayer la chronique. Tout se passe dans la petite commune Landaise de Tartas.
Il est 4h30 du matin ce jeudi 16 janvier 1997. Le téléphone sonne avec insistance au domicile du docteur Dubedout, médecin à Tartas. Le praticien de garde décroche. Au bout du fil, c’est Armande, une habitante de la rue Jules Ferry, qui demande son intervention sur le champ. La dame affirme s’être réveillée en sursaut lorsqu’André, son époux, aurait chuté au sol pour une raison inexpliquée. « Il souffrait du cœur » précise-t-elle. Le médecin arrive rapidement sur place. Il est hélas trop tard. André Brazeilles est déjà mort. De prime abord, son corps ne présente aucune trace suspecte. Le médecin jette un œil sur les médicaments qu’il consommait habituellement contre l’hypertension. L’épouse confirme que Dédé était un gros fumeur, buveur à l’occasion. Pour le médecin, la cause est entendue. Le père de famille est décédé d’une crise cardiaque. Il signe donc l’acte de décès sans s’attarder davantage puis il regagne son domicile.
Des obsèques organisées à la hâte
Munie du précieux sésame, Armande organise sans tarder les funérailles de son époux. Dans son quartier, André passait pour un homme apprécié. Grutier à la papeterie de Tartas, ses anciens collègues saluent un employé travailleur, serviable. Des qualités qui lui valurent, vingt années durant, d’offrir beaucoup de son temps libre au service de ses concitoyens comme sapeur-pompier volontaire à la caserne de la commune. Mais, André avait un gros défaut. « Il buvait parfois un peu trop » se souvient Catherine, sa fille. Passé la messe des obsèques, le corps du défunt est incinéré au crématorium. « C’était ses volontés », répète la veuve qui annonce que ses cendres seront jetées à la mer, sur le canal de Vieux Boucau, et l’urne enterrée dans le jardin sous un sapin. Parmi les proches d’André, ce soudain décès interroge. Sa fille exprime des doutes à voix haute car quelque chose cloche dans le comportement de la veuve.