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L'affaire Armande Bats - Armande l'empoisonneuse, épisode 3
En janvier 1997, une habitante de Tartas perd son époux suite à un malaise cardiaque. Elle se met en couple avec Roland, un ancien collègue de travail de son mari. L’idylle ne dure pas car son nouvel amant est violent et alcoolique. 20 mois après, la veuve veut faire des révélations aux gendarmes.
Le chef de la brigade de Tartas allume son ordinateur. L’audition débute par l’identité du témoin. Nom : Bats, veuve Brazeilles. Prénom : Armande. Née le 8 août 1951 à Souprosse, dans les Landes. L’habitante de la rue Jules Ferry raconte qu’elle n’en peut plus de son compagnon actuel. A la gendarmerie, les militaires connaissent bien cet ivrogne impénitent qui conduit sous l’empire de l’alcool et violente ses maîtresses. L’an passé, ils l’interpellaient pour avoir tiré plusieurs coups de fusil en direction de Chantal, l’une de ses conquêtes. Selon Armande, la coupe est pleine. Dix jours auparavant, le 13 octobre 98, Roland a tenté de se suicider en absorbant divers produits à l’intérieur de son camping-car. Il est depuis à l’Hôpital de Dax. Ce vendredi d’octobre, Armande souhaite, dit-elle, soulager sa conscience. Elle n’y va pas par quatre chemins : « André, mon ancien mari, n’est pas mort de cause naturelle ; en effet, Roland et moi l’avons… empoisonné ! ».
Des révélations chocs
Mariée le 2 octobre 1971, Armande a 20 ans à peine lorsqu’elle dit oui à André, de six ans son aîné, qu’elle a rencontré peu avant aux fêtes de Tartas. Deux semaines plus tard, la jeune femme est victime d’une hémiplégie qui lui inflige de lourdes séquelles. Elle donnera malgré tout naissance à deux enfants, Thierry, qui naît polyhandicapé, et Catherine, une fillette pleine de vie. La vie d’Armande est rude. Employée au ramassage des asperges, au tri du tabac ou au ménage chez des particuliers, la quadragénaire souffre le martyr de ses crises d’épilepsie à répétition. Marchant à l’aide d’une canne, Armande se sent seule. André passe davantage de temps, selon elle, à ses vacations de pompier volontaire ou à jouer aux cartes au bistro du coin. En mars 1996, elle tente de se suicider. A sa sortie, l’épouse abandonnée se lie d’amitié avec Roland, un collègue de travail de son mari. Les deux amis deviennent peu à peu amants à l’automne suivant.