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L'affaire Armande Bats - Armande l'empoisonneuse, épisode 5
En octobre 1998, Armande Bats s’accuse d’avoir empoisonné son mari André avec l’aide de Roland, son amant. Fait inhabituel, c’est la meurtrière elle-même qui passe à confesse, alors que chacun croyait à un décès d’origine naturelle. Face aux gendarmes, elle s’apprête à signer sa déposition.
Avant de signer sa déposition, Armande rajoute un aveu supplémentaire : dix jours plus tôt, elle a tenté d’empoisonner son amant et complice Roland. « Il voulait en finir et me suppliait de l’aider », précise-t-elle. Cette fois, l’empoisonneuse a versé du raticide en granules ainsi que des somnifères dans sa bouteille de whisky. Et puisque Roland tardait à mourir, Armande admet avoir tenté de l’étouffer en appuyant, une minute durant, un coussin sur son visage. Le croyant mort, elle part ensuite faire ses courses, comme si de rien n’était. Coriace, Roland a miraculeusement survécu. Tandis qu’il se remet de ses malheurs sur son lit d’Hôpital, les gendarmes le placent à son tour en garde à vue. Confronté aux accusations d’Armande, l’amant finit par avouer, à une nuance près : c’est elle qui a tout manigancé. Elle n’a cessé, dit-il, de le presser à agir ainsi, poussant le luxe de précautions jusqu’à incinérer le corps de son époux. Le crime était parfait !
L'heure du procès a sonné
Les deux amants sont mis en examen pour assassinat par empoisonnement et incarcérés, elle à Pau, lui à Mont de Marsan. Depuis leurs cellules, ils s’échangent pourtant des lettres d’amour, espérant, qui sait, reprendre un jour la vie commune. Leur procès s’ouvre en 2001 tandis qu’une centaine de curieux se bouscule afin d’apercevoir la diabolique ! L’empoisonneuse ressemble à un petit bout de femme, polyhandicapée et en manque d’amour. C’est auprès de Roland, 47 ans, qu’elle a trouvé l’affection qui lui manquait tant. Au fait, pourquoi empoisonner André alors qu’il était si facile de divorcer ? Pour l’argent. Grâce à l’assurance décès de son époux, la veuve joyeuse a empoché la coquette somme de 46.000€. Mais ce qui est mal acquis profite rarement. Pour ce crime diabolique, la cour d’assises d’appel siégeant à Tarbes renvoie les deux amants dos à dos. Ils purgeront 25 années de réclusion criminelle. Unis dans le crime, unis dans la peine.