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Bis REPETITA. Épisode n°2 : Coups de Couteau. (Affaire Douste-Blazy/Cifti)
Il s'agit là d'un fait-divers qui fit la Une de l’actualité nationale. C’était à Lourdes, il y a exactement 22 ans, au mois de Mai 1997. Le maire de la ville, Philippe Douste-Blazy, va faire la Une, bien malgré lui, de la rubrique des faits divers...
Vendredi 2 mai 1997, il est 18h30. Monsieur le maire de Lourdes, Philippe Douste-Blazy, quitte l’édifice municipal installé rue Foch, au centre de la cité mariale. Il gagne, à grands pas, la zone commerçante de la rue de la Grotte. Malgré l’heure avancée de la journée, il y a encore foule dans cette artère incontournable qui relie le haut et le bas de la ville sainte. Ici, les marchands du temple vendant leurs objets de piété et une foule d’hôtels et restaurants ont fait fortune depuis un siècle. Au n°85 de la rue de la Grotte, Philippe Douste-Blazy entrevoit, au loin, Marie-Noëlle, une commerçante qu’il connaît de longue date. Il va la saluer. Monsieur le maire se glisse discrètement dans la foule et pénètre dans la boutique d’objets religieux. Ce sera rapide, croit-il.
Depuis quelques centaines de mètres, un homme a pris Philippe Douste-Blazy en filature. Discrètement. La foule est si dense, à cette heure avancée de la journée, que monsieur le maire ne s’est aperçu de rien. L’élu pénètre à l’intérieur d’une boutique religieuse installée près du Musée Grevin. Il s’approche de la commerçante affairée à servir sa clientèle. Salutations, sourires, embrassades. A cet instant, Philippe Douste-Blazy s’effondre comme une masse. Allongé au sol, il a les yeux révulsés. Marie-Noëlle Toulouze se met à hurler : « Arrêtez-le, il vient de poignarder le ministre ! ». La commerçante Lourdaise désigne à la foule un inconnu qui s’enfuit en courant. Dans la précipitation, l’homme a abandonné un couteau de type opinel qu’il a jeté par terre.
A l’intérieur de la boutique de piété, c’est la panique. La commerçante hurle de tous ses poumons. Son époux et un ami se lancent à la poursuite de l’inconnu désigné comme étant l’agresseur de Philippe Douste-Blazy. Allongé au sol, le ministre se vide de son sang. « C’est visiblement une plaie au thorax » selon une employée qui est en ligne avec l’opérateur des Sapeurs-Pompiers. La situation est grave. Un coup au thorax, ce peut être une blessure redoutable si les organes vitaux sont lésés. La survie de la victime devient alors une question de minutes. Pas le temps d’attendre ! Un employé du Musée Grevin tente le tout pour le tout. Il empoigne courageusement le Ministre et l’installe dans son véhicule avant de démarrer, en trombe, en direction de l’Hôpital de la ville.