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Bis REPETITA. Épisode n°3 : État de Choc. (Affaire Douste-Blazy/Cifti)

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A Lourdes, le 2 Mai 1997, le maire de la ville, Philippe Douste-Blazy est poignardé par un inconnu. L’agression a été si soudaine que des témoins se sont aussitôt portés au secours de la victime avant de l’évacuer à l’hôpital de la ville...

L'agresseur interpellé
L'agresseur interpellé © Getty

Une voiture déboule en trombe de la rue de la Grotte. Brûlant les feux rouges, bravant les cédez-le-passage, l’automobiliste n’a qu’une seule idée en tête : arriver à l’hôpital de Lourdes au plus vite. Sur la banquette arrière, le maire de la ville, Philippe Douste-Blazy, a le visage blême. Il se vide de son sang. Une fois sur place, médecins et infirmiers prennent le patient en charge. Il est en état de choc. Selon un premier examen, le patient présente une plaie au thorax d’une dizaine de centimètres. La blessure aurait pu être fatale. Par chance, ni le cœur, ni les poumons, n’ont été atteints. Mais des examens complémentaires doivent néanmoins être réalisés pour écarter tout risque de complication. A 20h, le patient est transféré à l’Hôpital Universitaire de Toulouse. 

Sitôt son forfait commis, l’agresseur s’est enfui en courant. Il réussit à se fondre au milieu de la foule de pèlerins particulièrement dense à cette heure de la journée où beaucoup regagnent leurs hôtels. Mais, par chance, 2 témoins se sont lancés à sa poursuite. Ils l’ont aperçu pénétrer dans un bar, « le Cantegril », à quelques centaines de mètres du lieu de l’agression. 4 minutes plus tard, la police est sur place. Le témoin leur désigne formellement l’agresseur. Les 3 gardiens de la paix s’approchent du comptoir. L’homme qui, quelques instants plus tôt, poignardait le maire de la ville, sirote paisiblement…une menthe à l’eau. Les policiers l’empoignent et lui passent les menottes. Le suspect est conduit à l’Hôtel de Police. Il est placé en garde à vue pour tentative d’assassinat.

Nom : Cifti. Prénom : Adnan. A l’état-civil, l’homme est un réfugié d’origine Albanaise. Âgé de 37 ans, il réside à Lourdes. Dans la nuit, les enquêteurs de la Police Judiciaire tentent de déterminer les raisons de son geste criminel. Ils l’assomment de questions. En vain. Le suspect affirme n’avoir rien fait. Malgré plusieurs témoins qui le désignent formellement comme étant l’agresseur de Philippe Douste-Blazy, malgré ses empreintes digitales sur le couteau Opinel ensanglanté découvert près de la victime, le suspect se dit innocent ! Difficile dès lors de comprendre les raisons d’un geste dont il conteste être l’auteur. Difficile aussi de savoir s’il a prémédité son geste. Pourtant, les policiers le suspectent d’avoir pisté sa victime depuis le matin...

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