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Moulin Rouge. Épisode n°1 : Un Coin de Paradis.
Il y a 45 ans exactement, une énigme policière faisait la Une de l’actualité régionale. L’affaire débute au Moulin du village, aux premières heures du Jeudi 11 janvier 1974. Thierry nous présente l’affaire.
Le village de Sedzère coule des jours heureux. Dans ce village béarnais de 1.300 hectares traversé par les rivières du Gabas et du Souze, le paysage demeure le même depuis de nombreux siècles : des terres propices aux pâturages et à la culture du maïs s’étalent à perte de vue. Depuis le moyen âge, où la seigneurie appartenait aux vicomtes de Béarn, les fermes et villas sont plus ou moins éloignées les unes des autres. Mais l’hospitalité et la solidarité des villageois sont légendaires. Hormis l’église Saint-Pierre, il n’y a guère de rues bordant des édifices publics voire une place centrale. Les randonneurs à pied qui arpentent le village manquent rarement d’emprunter le chemin dit « du Moulin ». Il conduit tout droit au Moulin de Boy. Selon le linteau de la porte d’entrée, il daterait de l’an 1732. Les villageois les plus anciens se souviennent que ce moulin a été le théâtre d’un retentissant fait-divers il y a fort longtemps…
Dans ce paisible coin du Béarn, situé à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Pau, on contemple l’actualité du monde environnant. Ici, les journalistes du fait-divers ne viennent jamais. Et pourtant. Jeudi 11 janvier 1974, il est 9h30. Un froid hivernal enveloppe le village de Serdzère. Comme chaque matin, le préposé des PTT fait sa tournée quotidienne.
Sa Citroën 2CV jaune klaxonne en arrivant aux abords du moulin. Un détail intrigue le facteur, M. Marquebielle. Habituellement, Jean-Marie Boy, le maître des lieux, l’attend sur le pas de l’entrée, du haut de ses 78 printemps. Voilà 2 jours que le vieil homme est absent. Le facteur s’approche. Aucune fumée ne se dégage de la cheminée. Bizarre. Sur la boîte aux lettres, les 2 dernières éditions du journal « la République des Pyrénées » n’ont pas été relevées. Comme si Jean-Marie était absent. Le facteur s’approche de la porte. Elle est étonnement entrouverte…