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Moulin Rouge. Épisode n°2 : Drame au Moulin.
Thierry nous raconte une affaire qui nous conduit au nord-est de notre département, dans le village de Sedzère, à 20kms de Pau. En janvier 1974, le facteur fait une macabre découverte à l’occasion de sa tournée matinale.
Le facteur s’approche de la porte du Moulin Boy. Bizarrement, elle est entrouverte. Certes, ici, chacun se connaît. On a rarement l’habitude de se verrouiller à double tours, à la tombée de la nuit. Mais tout de même. Le facteur s’inquiète : « Jean-Marie, vous êtes là ? ». Silence. Le vestibule semble en désordre. La cuisine attenante est sens dessus dessous. Craignant le pire, le facteur rebrousse chemin et fonce, à toute allure, chez Gilbert, un proche du vieil homme habitant le moulin de Serdzère. L’agent des PTT est affolé : « Il faut appeler les Gendarmes de Morlaas. Il s’est passé quelque chose au moulin ! ». Gilbert Sarthoulet décroche le téléphone et alerte aussitôt la brigade locale. 20 minutes plus tard, les militaires arrivent sur place. L’adjudant Segot entre le premier. Il règne un désordre indescriptible dans l’habitation : l’entrée, la cuisine, le débarras ressemble à un capharnaüm. Comme si le moulin avait été saccagé…
Lampe torche à la main, les Gendarmes avancent prudemment à l’intérieur du moulin de Sedzère, aussi sombre qu’une grotte. Des livres, de la nourriture, des vêtements jonchent le sol. Dans la chambre à coucher, ils font une macabre découverte : Jean-Marie BOY gît par terre, au pied de son lit. L’adjudant Segot manque de vomir en s’approchant du vieil homme. Il a le visage tuméfié et ensanglanté. Son corps est partiellement dénudé. Les chevilles sont entravées par de la corde solidement attachée. Les Gendarmes n’ont hélas aucun doute : l’ancien meunier est décédé de mort violente. L’enquête criminelle démarre sur le champ. On gèle les lieux en attendant l’arrivée du Procureur Palois, du médecin légiste et des limiers du SRPJ. L’annonce du drame se répand dans le village à la vitesse de l’éclair. Dans ce village paisible de 200 âmes, il ne se passe habituellement rien. Il y a pourtant un ou plusieurs assassins qui rôdent alentour.