Une usine à redécouvrir : les usines Saint Frères dans la Somme
Balade en Picardie (virtuelle) à la découverte, redécouverte de notre patrimoine local ! Cette semaine, un patrimoine industriel, celui des usines Saint Frères dans la Somme! Retour sur cette fabuleuse épopée avec Sébastien Sireau, guide conférencier au Val de Nièvre, au micro de Valentine Meyer.
Originaire de Beauval (dans la Somme), la famille Saint exerce la profession de tisserand à la fin du XVIIIe siècle. En 1814, trois frères, Pierre-François, Jean-Baptiste et Pierre-François Saint se lancent dans la fabrication de toiles d’emballage. La fabrication est développée à Beauval et l’entreprise fait alors travailler plusieurs centaines de tisserands.
En 1838, le succès est tel que la famille Saint ouvre un commerce de toiles à Paris dans le quartier des Halles. Entre 1855 et 1857, les Saint mettent au point un métier à tisser la toile de jute : le jute est alors réputé pour sa robustesse et son prix bon marché, tandis que la production agricole et industrielle, en plein essor, créent une forte demande de sacs en toile.
L’implantation dans la vallée de la Nièvre
En 1857, une première usine est implantée à Flixecourt, dans la vallée de la Nièvre. En 1861, les Saint font l’acquisition d’une seconde usine à Berteaucourt-les-Dames, puis en 1864 d’une filature à Saint-Ouen. Le jute arrive par les voies maritimes à Boulogne-sur-mer puis, grâce à la construction d’un chemin de fer, il est acheminé vers les usines. L’entreprise emploie jusqu’à 6.500 ouvriers, hommes et femmes.
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