Clairgoutte : Iselin

Clairegoutte : Iselin.

Direction la Haute-Saône, où est né Iselin. C'est un sculpteur. On a déjà parlé de lui à propos du monument aux morts de la guerre de 14. Il s'agit de Georges Iselin, qui est né dans le village de Clairegoutte en 1874 et qui est mort à Epinay sur Seine en 1952. On trouve des œuvres dont il est l'auteur à Gray, Marnay, Luxeuil et Etobon bien sûr. Et puis, il a fait un bas relief qui est apposé à Clairegoutte sur la maison natale de Henri Frédéric Iselin.

Parlons donc de Henri Frédéric Iselin. 

C'était un sculpteur et nettement plus renommé que Georges. Il est né à Clairegoutte en 1825. Il y est mort en 1905 et il a été maire du village d'ailleurs. Il a été l'élève de Rude, le sculpteur de l'Arc de triomphe à Paris. Il est devenu célèbre pour la confection de ces bustes, dont celui de Napoléon III, qu'il considérait comme son sculpteur officiel. 

Iselin et Napoléon III.

Alors on raconte que quand Iselin a fait le premier buste de l'empereur, Napoléon a eu des doutes sur la grosseur de ses yeux. Il a fait venir l'impératrice Eugénie pendant une séance de pose. En arrivant, elle dit "Oh sire, comme ce sont vos yeux". Il a donc été rassuré. 

Cela a dû aussi lancer sa carrière ?

Oui. On lui doit donc de nombreux bustes de personnages célèbres de l'époque. Mais des bustes de gens moins connus, comme celui du pasteur Durot, qui se trouve toujours sur la fontaine de Clairegoutte, ou du chirurgien Desault qui trône à Lure Avenue de la République. Ou bien également celui du mathématicien Edmond Bour, qui est au musée Baron Martin de Gray. 

On ne le sait pas forcément, mais Clairegoutte sourit aux artistes. 

Oui ! D'autant que Louis Edouard Iselin, qui était le cousin d'Henri Frédéric, a rejoint celui-ci à Paris et il a fait également une carrière dans les arts. Après avoir été l'élève du peintre Millet dans le temps où, autrefois, il y avait souvent des calendriers, des postes avec une scène qui était l'Angélus de Millet.