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La Lorraine c'est beau comme...Marie Antoinette Lix
Rencontre aujourd'hui avec un personnage hors norme : Marie Antoinette Lix. Son sabre, l'un des rares à avoir appartenu à une femme, est au Musée de l'Armée.
Née en Alsace
Marie Antoinette Lix, née à Colmar en 1836. Née d’un grenadier à cheval, reconverti en Aubergiste quand il a raccroché les crampons. Ou plutôt la dragonne. L’homme, nostalgique de son premier métier et pas du tout macho a enseigné tout ce qu’il savait du maniement ses armes à sa fille, Marie Antoinette. Si bien qu’à 10 ans elle sait monter à cheval et manier l’épée et le fusil comme personne. Elle est même tellement passionnée par les armes, et son père aussi, qu’ils en oublient de l’envoyer à l’école, il faudra les rappeler à l’ordre, et Marie Antoinette y fera aussi excellence, rattrapant très vite son retard et devenant très douée. Si doué qu’elle devient préceptrice. Institutrice à domicile, auprès d’un noble polonais.
Élevée par un père militaire
Et c’est là que son destin bascule une première fois. En 1863 les polonais se révoltent, le comte patron de Marie Antoinette est au combat, les blessés affluent au château, et Marie Antoinette Lix prend les choses en main, elle organise l’hôpital, elle écoute les blessés, sa patronne aussi, et elles apprennent qu’un général polonais va tomber dans une embuscade russe s’il n’est pas prévenu. Et là ! Tout ce que Marie Antoinette a appris avec son père revient en un clin d’œil. Elle revêt un uniforme militaire, elle prend des armes, monte à cheval et prévient le général. Le courage de Mademoiselle Lix épate les polonais, les encourage. Elle est nommée Lieutenante sur le champ de bataille. Faite prisonnière quand elle se battait avec ses hommes à un contre dix contre les russes, elle va être fusillée quand on découvre sur son passeport que c’est une femme. Elle en renvoyée en France ou elle devient vendeuse, et entreprend des études d’infirmière.
Elle devient combattante lors de la Guerre de 1870.
C’est diplômée qu’elle se rend à Lille en 1866 pour aider à lutter contre la pandémie du moment, le choléra, qui fait des milliers de victimes. Elle assure si bien que Napoléon III la remarque et la nomme directrice de la Poste à la Marche. C’est de là qu’elle partira en 1870 pour aller lutter contre les prussiens assiégeant Paris. Elle redevient soldat, et on la nomme capitaine d’une compagnie de Francs tireurs. Elle défend Saint Dié, la Bourgonce, la salle, Saint Remy et Langres. Et elle ne renonce que quand elle n’a plus de balles. Une femme incroyable. Patriote, qui sauve des soldats autant qu’elle en combat. Elle ne pourra pas empêcher la honte de la défaite de 1871, mais son honneur est resté sauf, et un peu grâce à elle, une partie de l’honneur Français. Alors que l’Alsace et la Moselle deviennent prussien, Madame Lix reprend la direction de la Poste de Lamarche, voyage un peu, est récompensée, mais peu et se retire chez les religieuses de Saint nicolas de Port où elle meurt en 1909. Elle repose à Saint Nicolas de Port.
Son épée, glorieuse, est au musée de l’armée à Paris.