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La Lorraine c'est beau comme... les mots des écrivains lorrains
Chaque jour, Jérôme Prod'homme nous raconte la Lorraine qu'il aime. C'est beau ou c'est bon et c'est en Lorraine. Beau comme le talent des auteur(e)s qui sont né(e)s, ont vécu ou on écrit ici...
Je ne sais pas s’il y a quelque chose dans l’air, mais la Lorraine est une terre d’écriture. C’est ici que de nombreux esprits littéraires ont livré leurs plus belles histoires et leurs plus belles reflexions.
Autrefois Madame de Graffigny, Stanislas de Boufflers...
Madame de Graffigny a égratigné la Cour de Stanislas et fait réfléchir avec ses lettres d’une peruvienne, Stanislas de Boufflers a ému, et troublé aussi puisqu'il a aussi écrit des livres "qu'on ne lit que d'une main". Alfred Mezière a instruit. Les deux frères Goncourt à qui on doit le prix littéraire le plus prestigieux de la Langue Française.
Pelot, Claudel, Despentes...
A propos de Goncourt, Virginie Despente, Philippe Claudel, un génie moderne qui va du théâtre au cinéma tout en livrant des livres magnifiques, c’est lui qui a écrit dans « les âmes grises » : « On sait toujours ce que les autres sont pour nous, mais on ne sait jamais ce que nous sommes pour les autres ». Je n’oublie pas Jean l’hôte, Elise Fisher, Gilles Laporte, Jeanne Cressange et j’en passe. J’ai un vrai faible pour Pierre Pelot, qui n’a pas lu « c’est ainsi que les âmes vivent » ne connait pas les Vosges et leur histoire. Et je passe sur le magnifique et émouvant « l’été en pente douce ». Pierre qui écrit des pépites amusantes comme « Elle était chiante comme un dimanche après six heures du soir » ou encore «y a des fois où les yeux parlent pour le reste » en écrivains lorrains, il y a aussi Maurice Barrès.
Et Barrès.
Qui, c’est vrai, a dit pis que pendre de la gare de Metz mais elle était bâtie par les allemands et Barrès, comme tous les lorrains, voulait absolument le retour de la Moselle à la mère patrie et ne supportait pas que les allemands puissent bâtir comme s’ils étaient chez eux, même si c’était le cas d’ailleurs. Et il aurait été très étonné qu’on célèbre aujourd’hui ce qui est devenu un patrimoine dont Metz est très fière. Il a, en revanche célébré la cathédrale millénaire avec des très belles lignes. Et donc, Barrès nous a laissé les plus beaux mots du monde sur la colline de Sion, et je vous les lis avec plaisir « Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. Ce sont les temples du plein air. Ici nous éprouvons, soudain, le besoin de briser de chétives entraves pour nous épanouir à plus de lumière. Une émotion nous soulève ; notre énergie se déploie toute, et sur deux ailes de prière et de poésie s’élance à de grandes affirmations.