Comportement alimentaire : comment faire la paix avec son assiette ?

Manger trop gras, trop sucré, trop salé, grignoter entre les repas : voici la liste de toutes les choses qu’il faut éviter de faire lorsque l’on souhaite bien s’alimenter. 

Malheureusement, ce n’est pas toujours aussi évident. La nourriture est directement liée à nos émotions. Quand nous allons bien, il est plus facile de se nourrir sainement. En revanche, quand nous nous sentons submergés par les émotions, le risque de craquer est plus présent. L'alimentation devient un refuge pour fuir une certaine réalité. Il en résulte une grande culpabilité qui est difficile à assumer. 

Comment retrouver une relation plus apaisée avec la nourriture ? 

Pour en parler, Frédérique Le Teurnier reçoit Marie Buttitta, docteure en psychologie et co-auteure du livre Foodfighting chez First Editions. Dans C’est déjà demain, elle donne des conseils faciles à appliquer pour faire la paix avec son assiette sans forcément se mettre au régime. 

Réapprendre à manger à sa faim

Pour retrouver un rapport serein avec la nourriture, il faut tout reprendre à zéro en ce qui concerne nos habitudes alimentaires. Dès sa naissance, un bébé est capable de savoir quand il a faim et quand il n’a plus faim. Or, en grandissant, nous perdons cette capacité à reconnaître l’état de satiété. 

Il y a plusieurs raisons à cela. Dès l’enfance, nous apprenons à finir notre assiette, car il est très mal vu d’y laisser de la nourriture. En faisant cela, nous nous obligeons à tout manger même lorsque nous n’avons plus faim. Pire encore, nous oublions de nous écouter et nous ne sommes plus capables de détecter à quel moment nous sommes rassasiés. 

Pour changer cette habitude et sortir de l’alimentation émotionnelle, la solution serait de prendre ses repas seuls pendant quelque temps. Le but est d’apprendre à manger en pleine conscience. Pour s’aider, il est possible de décrire dans un carnet toutes les sensations ressenties pendant la dégustation des aliments. Procéder de cette manière permet de faire davantage attention au goût de la nourriture et de repérer plus facilement le moment de satiété. 

Manger en pleine conscience permet aussi de se rendre compte que nous mangeons beaucoup plus qu’il ne faudrait, mais surtout que les quantités dont nous avons besoin varient selon les jours.