Les devoirs de nos enfants : comment ne plus en faire une corvée ?

Après la journée d’école, à peine le cartable déposé dans l’entrée, c’est un rituel bien rodé : tout le monde s’installe autour de la table pour faire les devoirs. Un moment redouté à la fois par les parents et par les enfants. Avec la fatigue de la journée, il n’est pas évident de trouver l’énergie nécessaire à se remettre la tête dans les cahiers et à faire preuve de patience. 

Pourtant, il existe des solutions pour faire des devoirs un vrai moment de partage pouvant se dérouler dans la bonne humeur. 

Pour les connaître, Frédérique Le Teurnier reçoit Domas, le dessinateur de la bande dessinée T’as fait tes devoirs ? publiée chez Bambou Éditions. Il partage ses bons conseils et ses astuces pour faciliter le temps des devoirs.

Relâcher la pression autour des devoirs

Pour que les devoirs se passent davantage dans la bonne humeur que dans les pleurs, il est important de réussir à relâcher la pression.

La première chose à faire est de veiller à avoir un petit sas entre la sortie de l'école et les devoirs. Cela peut-être un temps de jeu où l’enfant va pouvoir décompresser de sa journée avant de se remettre à étudier. De cette manière, le moment des devoirs peut être ritualisé et s’ancrer dans les habitudes de l’enfant. « Un rituel permet de faire les devoirs toujours au même moment », observe Domas. Si on ne peut pas fixer d’horaire précis à un lycéen ou à un collégien dont les horaires de sortie varient d’un jour à l’autre, on peut se mettre d’accord pour que le temps des devoirs démarre 30 min après être rentré à la maison, par exemple.

Ma fille pleurait pour faire ses devoirs le soir, car elle était trop fatiguée. La solution a été de se lever plus tôt le matin pour les faire. - Nathalie

Si une pièce au calme est à privilégier, il faut aussi savoir s’adapter à ce qui convient le mieux à son enfant. S’il a besoin de travailler en musique ou avec de l’animation autour de lui, ce n’est pas un problème. « Si on parle autour de lui, ce n’est pas forcément gênant. Il ne faut juste pas aller lui parler d’autre chose que de ses devoirs », explique Domas.

On a dû apprendre à lâcher un peu, à ne pas les mettre sous pression et à développer leur autonomie. - Sophie

Le rôle du parent, lui, est de garder son calme, de lâcher prise et d'être à l’écoute de son enfant. « Il faut savoir se dire : tant pis, je ne suis pas le prof et elle ne fera pas tous ses devoirs », conseille Domas. Le plus important est de réussir à préserver l’envie d’apprendre et d’aller à l’école.