Les langues régionales ont-elles toujours la cote ?
La France possède une riche linguistique exceptionnelle. De nombreuses régions ont leurs propres expressions, et même leur propre langue. Le breton, l’alsacien, le ch’ti, le corse ou bien encore l’occitan font partie du patrimoine de notre pays. Frédérique Le Teurnier fait le point sur leur avenir.
Un Basque vous dira « milesker » pour vous remercier. Un Alsacien vous fera un « schmoutz » pour vous montrer son affection. Un Ch’ti vous demandera la « wassingue » pour faire le ménage. Les langues régionales et leurs expressions sont indissociables du patrimoine culturel français et sont le reflet de notre Histoire.
Si le créole est toujours aussi présent dans les départements d’outre-mer, les langues propres aux différentes régions métropolitaines sont de moins en moins parlées par la nouvelle génération. Elles seraient même en voie de disparition.
Comment faire pour préserver les langues régionales et les transmettre à nos enfants ?
Pour en parler, Frédérique Le Teurnier reçoit Michel Feltin-Palas, journaliste à l’Express et auteur de Sur le bout des langues , une lettre d’information sur les langues de France
Un trésor national en danger
5 millions de Français parlent une langue régionale. Cependant, la moyenne d’âge des locuteurs natifs étant élevée, les langues régionales risquent de disparaître peu à peu, alerte Michel Feltin-Palas. « C’est un trésor national en danger », affirme-t-il.
Si chacun est attaché à ses racines et à sa langue maternelle, la transmission au sein de la famille s’est quasiment éteinte. Selon lui, le seul moyen de sauver les langues régionales est l’école.
Le français en tant que langue unique est une régression culturelle.
Michel Feltin-Palas prend l'exemple du Royaume-Uni. En enseignant le Galois dans les écoles, le pays a assisté à une augmentation du nombre de locuteurs. En France, les écoles immersives sont en sursis. Jugées inconstitutionnelles au printemps dernier, elles pourraient être obligées de fermer prochainement.