Dans le rétro : Bernard De La Villardière
A la lumière des plateaux de télévision, il préfère l'exaltation du terrain. Journaliste, producteur et co-fondateur du média digital Neo, Bernard de La Villardière était l'invité de Déborah Grunwald.
Le coup de promo
Bernard De La Villardière présente Neo, média 100% digital qui ambitionne d'être "le média qui nous rapproche" et mettant en valeur nos territoires, après avoir constaté que notre pays "était parfois maltraité, y compris par les médias français".
L'un des objectifs est de préférer le réel aux nouvelles utopies (théorie du genre, sexualité...) qui sont "hors sol" et loin des préoccupations de la plupart des gens. Inutile de représenter de façon excessive ces "phénomènes ultra minoritaires":
Il n'y a pas de raison que ça occupe l'essentiel du débat sociétal aujourd'hui.
Dans cette émission "Dans le rétro" :
Première étape de ce voyage dans le temps: l'enfance, nourrie par de nombreux voyages qui développeront sa curiosité. Epanoui, heureux, il regrette toutefois:
Je pensais que la meilleure manière de se faire aimer c'était d'exposer ses faiblesses. [...] Avec le temps, j'ai appris qu'il fallait faire exactement l'inverse parce que finalement, les gens en abusent
Passé par la pension, il résiste à l'autorité et dénonce la tyrannie de certains adultes envers les enfants:
Très vite, j'ai compris que les grandes personnes, certaines d'entre elles, réglaient leurs problèmes et leurs frustrations sur le dos des enfants
Côté professionnel, il côtoie le danger et aime sortir de sa zone de confort pour être au plus près de l'information, quitte à se retrouver sur des zones de guerre:
J'ai appris à domestiquer la mort au fil du temps et en voyant des cadavres sur les terrains de guerres ou ailleurs
Bernard de La Villardière produit et présente Enquête Exlusive depuis de nombreuses années sur M6. Un des derniers reportages consacré au Pr Raoult, lui vaudra peut-être d'être boycotté dans la cité phocéenne...
Peut être que Marseille me sera interdit pour un moment parce qu'on a fait une enquête au vitriole sur le Pr Raoult
Il présente aussi Dossier Tabou. Le premier numéro, tourné à Sevran, traite de l'Islam en France. Le journaliste sera d'ailleurs pris à parti par un groupe de jeunes. Une séquence diffusée à l'antenne et qui aura fait couler beaucoup d'encre:
Ce que j'ai voulu montrer, c'est qu'on ne pouvait pas faire son boulot tranquillement dans une banlieue française aujourd'hui
En montrant cette altercation, n' était-ce pas une façon d'attiser la haine? Bernard de La Villardiere explique:
Si vous voulez qu'on se contraigne et qu'on ne dise plus ce qu'il se passe en banlieue... C'est un peu ce dont on souffre en ce moment.
Bernard de La Villardière est aussi un homme engagé aux côtés notamment de l'association "Innocence en danger" (qui protège les enfants contre toutes formes de violences). En évoquant les dernières affaires, il se réjouit de l'émergence de mouvements tel que #MeTooInceste, mais reste prudent :
Il ne faut pas que ça devienne un déchaînement et qu'on accuse les gens sans preuve. On peut basculer dans la chasse aux sorcières.
Dans cette émission, Bernard de La Villardiere revient sur les moments forts de sa vie. Il partage son regard sur la société d'aujourd'hui, l'éducation, le journalisme et avec Déborah Grunwald, il jette un oeil "dans le rétro".
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