Table
Il y a un mot qui s’impose dès qu’on évoque les plaisirs de la table, c’est bien sûr le mot table...
“Table” est un mot magnifique qui est aussi le nom du restaurant de Bruno Verjus, bien sûr, dans le XIIe arrondissement. J’imagine d’ailleurs que l’homme joyeux qu’il est a choisi ce nom en pensant à quelques dialogues savoureux, dignes de Raymond Devos. Allo, je suis bien à Table ! Pas encore monsieur... Ah, eh bien je voudrais réserver une table. Et puis ensuite passer un coup de fil à mes amis, Je vous donne rendez-vous à Table. – Oui mais où ? Eh bien à Table bien sûr. Ah d’accord, rue de Pragues...
Alors quelle est l’histoire de ce mot table ? Nous l’avons déjà évoqué il y un peu plus d’un mois , on rappellera juste que pour les Romains, la table où l’on déjeunait se disait mensa, d’où le mot qui nous en est resté, les commensaux, comprenons qui mangent à une même table. Mais le latin populaire tabula, désignant une planche a pris le relais et évincé en Gaule mensa et au XIe siècle, on atteste du mot table. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il va donner de nombreux proverbes.
Rappelons-nous d’abord la première définition du mot table en 1680 : “c’est ordinairement un composé de bois qu’on met au bout, ou au milieu d’une chambre, ou d’une salle, qui est soutenu de pieds ou de tréteaux, sur quoi on met le couvert, et ensuite les viandes”. Et d’ajouter, "il y a diverses sortes de tables, rondes, carrées, pliante, de cuisine pliante". Évidemment pas de table de restaurant, ils n’existaient pas encore.
Et déjà de beaux proverbes : "La table est l’entremetteuse de l’amitié". Assurément. Ou encore "À table comme en amour, le changement donne du goût”. Bon, un peu licencieux tout de même. Et celui- ci, rude : "Qui vient tard à table ne trouve que des os". Enfin, celui dont je suis parfois victime "Qui parle beaucoup à table a encore faim en se levant".
Oui, mais à Table, celui de la rue de Pragues, avec un T majuscule... on a tout le temps de rester à table !