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L'ONG MedReAct avec Stéphan Beaucher
La surpêche est un fléau, notamment dans le Golfe du Lion où existe pourtant une FRA, c’est-à-dire une zone de restriction des activités de pêche… mais malgré cela, le niveau des stocks, en particulier de merlus, est préoccupant
34% des espèces de poissons jugées primordiales et 41% des principaux prédateurs de méditerranée ont disparu au cours des cinquante dernières années (Scientific Report, Nature, 14 mars 2017).
Dans ce contexte, l’ONG MedReAct alerte sur la situation préoccupante des stocks dans le Golfe du Lion. C’est là que l’espèce emblématique de Méditerranée, le merlu, s'y trouve dans la situation la plus grave avec des captures 15 fois supérieures à ce qu’elles devraient être dans le cadre d’une exploitation dite durable. Et cela alors même qu’une FRA (Fisheries Restricted Area – Zone de pêche restreinte) y a été mise en place par la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée (CGPM) en 2009.
La FRA du Golfe du Lion a été créée en 2009 avec l’objectif spécifique de protéger les géniteurs de poissons présents sur les zones et les habitats sensibles de la région (tels que les canyons sous-marins, les fortes colonies d’éponges, les gorgones et les canaux d’eau profonde). À ce jour, il s’agit de la seule zone de reconstitution située en méditerranée occidentale.
Les restrictions imposées il y a douze ans n’ont eu aucun effet positif sur les populations de reproducteurs et de juvéniles. Medreact invite les acteurs publics à se saisir de la gravité de cette situation et à fermer la FRA du Golfe du Lion à toute pêcherie de fond.
En mer Adriatique, la zone de Jabuka/Pomo Pit souffrait de surexploitation depuis plusieurs décennies. En 2017 une FRA y a été mise en place, interdisant la pêche de fond et instaurant une zone tampon où la pêche était réduite de moitié a permis des résultats plus que probants en seulement 18 mois. D’une part la biomasse du merlu s’y est multipliée par 2,5. D’autre part cette FRA bénéficie maintenaient d’un large soutien de la part des pêcheurs. Il existe donc bien une solution pour le Golfe du Lion.
Avec le soutien de MedReAct, 10 ONG ont cosigné une lettre envoyée à trois ministères : Celui de la transition écologique, celui de la mer et le secrétariat d’état en charge de la biodiversité. À ce jour aucune réponse aucune des trois ministres concernées n’a répondu à cette lettre pourtant argumentée.