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Christian d’Oriola, escrimeur champion olympique

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Un portrait de champion par Hélène Legrais.

Hélène Legrais
Hélène Legrais © Radio France - Sébastien Giraud

Vous nous parlez d’un grand champion aujourd’hui … on connaît davantage son cousin et pourtant il a remporté plus de titres olympiques que lui.

Il détient encore à ce jour le record français de médailles d’or, avec un autre catalan, notre Martin Fourcade : quatre en trois Jeux, Londres, Helsinki et Melbourne, après-guerre. Vous avez deviné de qui il s’agit ? Christian d’Oriola, cousin de Pierre Jonquères d’Oriola. Un escrimeur virevoltant que les Anglais surnommaient D’Artagnan. Né à Perpignan en 1928, il est issu d’une famille aristocratique qui possède des vignes et produit du vin. Dès l’âge de 9 ans, son père l’entraîne au fleuret dans le sous-sol de la demeure familiale. A 18 ans, il est vice-champion de France, une performance que M. d’Oriola accueille par un sec « Tu n’es que second ! » A partir de ce jour, Christian n’aura qu’une obsession : la première place. Entré en équipe de France à 18 ans, il décroche son premier titre mondial en individuel et en équipe dès sa première participation aux championnats du monde, en 1947 au Portugal, ce qui lui vaut d’être désigné « Champion des champions français » par le journal l’Equipe. 

Il domine le fleuret mondial et rafle tous les titres …

Et il n’aime pas quand un lui échappe ! Aux Jeux de Londres en 1948, il est médaille d’or de fleuret par équipe mais échoue en finale individuelle face à son coéquipier Buhan. Furieux, il prend sa revanche en redevenant champion du monde l’année suivante malgré une urémie. Sa maladie le handicape mais il revient en 1951 où il s’impose en individuel et en équipe aux championnats du monde à Stockholm avant de récidiver aux Jeux d’Helsinki en 1952. C’est peu de dire qu’il survole sa discipline ! Avec l’équipe de France, il poursuit sa moisson de médailles aux championnats du monde de 1953 à Bruxelles. C’est alors que l’escrime adopte le fleuret électrique. Il n’aime pas mais s’adapte et à ses 3e Jeux, en 1956 à Melbourne, si l’équipe de France s’incline en finale face à l’Italie, Christian d’Oriola remporte une nouvelle fois le titre individuel. Ce sera son dernier. Il concourt encore aux Jeux suivants en 1960 à Rome où il est porte-drapeau de la délégation française mais ne termine que 7e. Il a 32 ans, il est temps de laisser la place à une nouvelle génération. Titulaire de la légion d’honneur, il se voit décerner le titre d’« escrimeur du XXe siècle » par la fédération internationale. 

Christian d’Oriola nous a quitté à 79 ans, le 29 octobre 2007, à Nîmes où après sa carrière sportive il en avait mené une autre dans les assurances. Cet immense champion est inhumé au cimetière de Cabestany. 

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