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Pepa Carel, une légende Catalane du music-hall
Elle a côtoyé Charles Trenet, Barbara, Charles Aznavour, l'histoire de Pepa Carel, par Hélène Legrais.
Une catalane qui est devenue une légende du music-hall à la même époque que Charles Trénet qui avait seulement deux ans de moins qu’elle et était son ami d’enfance à Perpignan.
Lui était fils de notaire, petit fils et neveu d’architecte, elle, d’origine gitane, fille de marchands de chevaux du Faubourg Notre Dame, là où se trouve France Bleu Roussillon, où elle est née le 14 janvier 1911, Joséphine Caraguel.
Elle a un sacré tempérament et une voix magnifique. Avec le jeune Charles, elle participe aux revues montées par l’incontournable Albert Bausil, grand animateur de la vie culturelle perpignanaise. Et comme Charles le fera deux ans après elle, à 17 ans elle prend le train pour tenter sa chance à Paris. Et quand celle-ci va se présenter, elle ne la ratera pas.
Joséphine débute à Bobino et prend le nom de scène de Pepa Carel. Elle chante des adaptations de grands standards sud-américains et part en tournée avec Carlos Gardel, le roi du tango. Elle côtoie Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, et lance Marcel Amont. Brune piquante et enjouée, elle joue dans quelques films : « Le roman d’un spahi », « Mélodie pour toi » ou encore « Ciboulette », une opérette. Elle a beaucoup d’amis qu’elle fait tordre de rire avec ses histoires : Barbara, Juliette Greco, Henri Salvador ou encore Georges Ulmer qui a vécu jeune homme à Perpignan où il a fait ses débuts de musicien. Pépa sort beaucoup, habillée par les plus grands couturiers, parée de superbes bijoux, et collectionne les amants.
Toujours là, indispensable. Même dans la capitale, elle parle catalan dès qu’elle le peut. Et elle rentre régulièrement au pays se ressourcer. Elle a acheté le domaine des Amandiers à Ste Colombe de la Commanderie, près de Thuir, où ses amis artistes viennent lui rendre visite. Ils y croisent Firmin Bauby et Jordi Barre. Et une multitude d’animaux. Plus de 30 chats et une vingtaine de chiens. Pépa recueillent toutes les boules de poils perdues, en souffrance … elle se surnomme elle-même la SPEPA de Sainte Colombe !
C’est dans sa maison pleine de photos, de disques et de tous les souvenirs de sa vie haute en couleurs que Pepa Carel décède le 4 octobre 1999 à l’âge de 88 ans.
NB : Pour en savoir plus sur Pepa Carel, « Femmes et hommes du Roussillon » de Jean Rifa (Trabucaïre)