- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Vienne
- Émissions
- Toutes les émissions
- Pourquoi y a t-il un lien entre l'ancien Logis de l'Hercule, à Niort, et l'année 1603 ?
Pourquoi y a t-il un lien entre l'ancien Logis de l'Hercule, à Niort, et l'année 1603 ?
C'est le lieu à partir duquel la peste s'est répandue dans la ville en ce début de 17 ème siècle.
Cette bâtisse, située au numéro 16 de la rue Cloche Perse, qui abritait alors une taverne, sera ainsi le point de départ d'une pandémie particulièrement mortelle pour les Niortais. Plus du tiers de la population sera ainsi décimé dans les 7 mois qui suivirent.
6 mai 1603
Le printemps s'ouvre alors sur des perspectives tout d'abord réjouissantes. En ce 6 mai, la ville a revêtu ses habits de fête. La traditionnelle foire vient de débuter.
La foule est très nombreuse à assister à l'événement. Les marchands ont également répondu présent. Ils viennent d'Orléans, de Tours, de Laval et de la Rochelle. Et c'est par l'un d'entre-eux que l'épidémie va à priori se répandre.
Une mort suspecte
Le soir du 6 mai, le maire et quatre échevins font leur habituelle ronde dans la ville en temps de foire, pour dissuader les éventuels voleurs. Le couvre feu en vigueur à l'époque a fait rentrer les habitants chez eux.
Après la cohue de cette première journée de foire, la ville retrouve son calme. Des cris se font soudainement entendre. Ils proviennent de la taverne de l'Hercule. Le maire et son escorte s'y rendent sans tarder.
La porte de l'Hercule s'ouvre. Son propriétaire se précipite dans la rue. Le maire apprend alors qu'un marchand de la Rochelle a été trouvé mort étendu à même le sol dans sa chambre.
C'est la peste !
Appelé sur les lieux, un médecin conclu d'abord à une attaque d'apoplexie. Il pousse un peu plus loin son diagnostic. Le médecin découvre alors des taches noires sur la poitrine du malheureux.
C'est la peste !
Deux jours après, elle se déclare à la fois dans les hôtelleries et dans les maisons bourgeoises. La contagion se développe dans des proportions effrayante La peste ne cessera finalement ses ravages qu'au mois de décembre, après avoir décimé une bonne partie de la population niortaise sur son passage.