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A Paris, la Goulue s’éclate avec les clients du Moulin Rouge

Paris, capitale incontournable pour les fans d’architecture, de mode, de théâtre, de littérature, de gastronomie évidemment, mais aussi capitale de la fête et des paillettes. Rencontre avec l’une des figures de l’époque : La Goulue.

Un levé de jambe, dans la plus pure des traditions, par la Goulue, Paris.
Un levé de jambe, dans la plus pure des traditions, par la Goulue, Paris. © Getty

1892. Paris. Le premier spectacle est fini et on continue à se marrer au Moulin. La Goulue a encore réussi à faire valdinguer les chapeaux des clients rien qu’en passant ses jambes au-dessus d’eux. Un peu crevée, elle s’est posée un instant avec un godet. Sa chèvre adoptive qu’elle promène comme un chien l’attend dehors. Elle n’est pas à une excentricité près la Goulue, née Louise Weber. Quel surnom quand même. Et encore ! Elle s’en sort bien. Bah oui toutes les danseuses du Moulin Rouge ont des surnoms. Il y a  Lili jambes en l’air, spécialiste du final au french cancan, il y a même Grille d’égout qui doit son surnom à ses dents du bonheur quand elle sourit. La Goulue, elle, doit son nom à cette habitude qu’elle a pris de prendre les verres des clients pour les boire cul sec sans leur demander leur avis.

Loin d’eux l’idée de protester ! Ils viennent pour ça ! Pour se marrer ! Et pour se donner ce frisson sensuel qui leur courre sur la nuque quand La Goulue et ses comparses se lancent dans un french cancan endiablé, lequel permet non seulement de voir leurs chevilles, leurs mollets mais certains disent qu’on aperçoit parfois leurs culottes fendues sous le frou-frou de dentelles ! Incroyable ! La fête pour Louise c’est une vocation après avoir été une révélation. 

Tombée amoureuse d’Edmond à l’âge de 16 ans, c’est à son bras, toute jeune encore qu’elle découvre le Moulin de la Galette à Montmartre. Elle plaque Edmond, devient blanchisseuse pour être indépendante financièrement et faire la fête quand elle veut. Repérée pour ses danses endiablées, elle est embauchée pour devenir l’attraction du Moulin Rouge. On vient de la France entière la voir danser le french cancan. Figure du Paris de la Fête, elle inaugure l’Olympia en 1893. Ça s’arrête en 1895, quand elle décide de se lancer en solo. Les clients ne suivront pas. Un bide. Elle sera dresseuse de fauves, mondaine, elle posera nue, avant de sombrer dans l’alcoolisme et de revenir au Moulin pour vendre des cigarettes à l’entrée.

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