L'été des festivals: épisode 17
Au sommaire du magazine des festivals "Récits de femmes du monde", "Plaidoyer pour une civilisation nouvelle", "L'homme sans soucis" et "Simon & la méduse & le continent".


Un acteur construit son théâtre en chantant. Il fanfaronne, fier de sa joyeuse philosophie. Il boit à la santé des gueux et des puissants, il boit pour oublier sa belle. Mais ce soir, elle est là. Alors, il va jouer pour la reconquérir. Il est en haillons ? Qu’importe ? Il sera sublime. Son art est plus fort que tout. Ce texte est une comédie librement adaptée de L’Indigent Philosophe de Marivaux. Y ont été ajoutés des chansons de l’époque et quelques extraits d’auteurs plus anciens. Le roman d’origine est pétri de brillantes considérations sur la condition de l’homme et sur la quête du bonheur. Il livre également au spectateur contemporain des clefs pour penser son rapport à la nature, à sa place dans la société. Il lui offre l’occasion de se questionner sur la force de la vocation qui transcende car exercer le plus beau métier du monde, c’est exercer celui qu’on aime !
Le rideau s’ouvre sur un colporteur des temps jadis. L’homme pose son fardeau, délimite l’espace, érige son tréteau. Car c’est un artiste, un acteur, un qui porte haut son art, ses fredaines, sa liberté. Mais aussi sa lassitude, sa solitude qu’il dissout dans de « dives bouteilles ».
La langue est ciselée, truculente et fort bien servie. Faut dire que c’est du Marivaux : « L’indigent philosophe » adapté et interprété par Didier Brice. Au-delà d’une élégance désenchantée toute « marivaldienne », « L’Homme sans souci » donne à voir. En l’occurrence un jeu de construction comme un salut à lucidité opiniâtre des saltimbanques. Et avoir du théâtre plein le dos, quelle belle allégorie du Off.
Plus de détails avec Didier Brice qui porte son théâtre sur son dos dans « L’homme sans souci », pièce méconnue du grand Marivaux.
"L'homme sans souci" à 14H40 au Théâtre Girasole jusqu'au 28 juillet.
Toutes les informations sur "L'homme sans soucis" en un clic.

Simon est à la fois en avance et en retard. Simon compose son contre-monde entre sa mère, qui écrit, Monsieur Murmure, son ami imaginaire, mobile et transparent, son père astronaute et/ou absent, Gaspard, son seul ami réel (un ami rien de plus) et Madame Méduse, parasite métaphore de son angoisse. Le langage de l'enfance, poétique et vif, se cherche, se sublime, est à la fois quotidien et hors-du-commun.
Invitée: Louise Emö auteur et metteure en scène et Simon Vialle interprète de « Simon et la méduse et le continent ».
« Simon et la méduse et le continent » à 21H35 La Manufacture jusqu'au 25 juillet.
Toutes les informations sur le spectacle en un clic.

« Quand on a vraiment rêvé une chose, il faut finalement a faire : c’est ma morale à moi. » Simone Weil Simone Weil : figure radicalement à part de la pensée française du XXe siècle. Sa vie durant, elle a cherché jusqu’à l’épuisement des clefs pour tenter de se comprendre et de comprendre le monde. Elle travailla en usine, prit part à la guerre d’Espagne aux côtés des Républicains, avant de rejoindre Londres et la « France Libre », où elle mourût à l’âge de 34 ans. « Elle ne méprisait rien sinon le mépris lui- même » Albert Camus.
Plus de détails avec l’actrice Hiam Abbass que l’on retrouve dans « Plaidoyer pour une civilisation nouvelle » avec les textes visionnaires de la philosophe Simone Weill mis en scène par Jean-Baptiste Sastre.
"Plaidoyer pour une civilisation nouvelle" à 11h au théâtre des Halles jusqu'au 28.
Toutes les informations sur le spectacle "Plaidoyer pour une civilisation nouvelle" en un clic.

S'appuyant sur des récits fictifs ou sur des récits réels, ces témoignages parfois cocasses, drôles ou poignants, nous permettent de mieux comprendre les femmes, leurs errances, leurs souffrances et leurs désirs, et de partager différentes facettes de leur vie.
"Je me fonds en toutes les femmes, m'efface pour devenir chacune d'elles. Je vois mon regard dans celle-ci, mon sourire sur les lèvres de celle-là, mes larmes dans leurs yeux et dans leur corps circule mon âme.
Elles me ressemblent et je leur ressemble, je me reconnais en elles, en elles, je m'accomplis et me divise (Maram al-Masri)."
Invités: Imane Benaziza qui danse et joue dans « Récits de femmes du monde » dans une mise en scène de Yves Sauton.
"Récits de femmes du monde" à 22H30 à l'Alizé, jusqu'au 28 juillet.
Toutes les informations sur "Récits de femmes du monde" en un clic.
- Spectacles
- Femmes
- Festival
- Festival d’Avignon
- Paca - Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Théâtre
- Vaucluse
- Afficher plus d'élements