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Hommage à Germaine Cantelaube, résistante héroïne parmi d'autres.
26 mars 1946 : la bande à Poinsot est devant un tribunal à Moulins dans l’Allier.
Cela se terminera par des condamnations aux travaux forcés. Le commissaire Poinsot fut le bras principal de la répression anti communiste et antigaulliste à Bordeaux sous l’occupation nazie. Sa brutalité, ses tortures, cela est connu. Ce qu’il est moins c’est la Résistance que lui ont opposé certains des résistants tombés entre ses mains. Ainsi Germaine Cantelaube, employée à l’école Belcier, épouse de Jean Cantelaube, cheminot militant communiste, fusillé avec 49 autres otages à Souge le 24 octobre 1941. Germaine poursuit son action dans le Résistance, hébergeant des militants, transportant du matériel. Dénoncée elle est arrêtée le 28 août 1942 par le commissaire Poinsot à son domicile 31 rue Delavaux à Bordeaux. La suite : caserne Boudet, Le Bouscat, tortures et expédition au Fort de Romainville puis Compiegne et le camp de Birkenau où son groupe entre en chantant La Marseillaise. Germaine Cantelaube est immatriculée sous le numéro 31740, elle meurt de la dysenterie le 31 mars 1943. L’écrivain Charlotte Delbo, elle même rescapée, retrouvera la mère de Germaine Cantelaube à Périgueux, vers 1965. La vieille dame a 86 ans alors, et vit seule avec ses souvenirs. Elle sait que sa fille a craché au visage du commissaire Poinsot pendant son interrogatoire. Elle dit : « ma fille voulait venger son mari ». Jean Cantelaube, ouvrier cheminot communiste, révoqué par la sncf le 11 juillet 1940, résistant immédiat, interné à Mérignac, fusillé à Souge. Germaine et Jean, héros parmi d’autres. Pour prolonger ce texte de Michel Cardoze, rendez-vous sur le site mémoire vive