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C'est la semaine américaine de Michel Cardoze ! Depuis washington, on parle du lycée Français.
Michel Cardoze passe une semaine à Washington. C'est l'occasion pour qu'il nous raconte quelques histoires entre Bordeaux et les USA.
Je séjourne pas très loin du lycée français de Washington, le Lycée Rochambeau. Ce Comte de Rochambeau est un général de Louis XVI qui a combattu aux côtés des insurgés américains contre l’Angleterre dans les années 70 du 18° siècle. Cet énoncé symbolise le paradoxe des relations d’alors entre France et Amérique du Nord. Si l’indépendance américaine a été possible contre l’Angleterre avec le soutien de la France, c’est parce que quelques années plus tôt, l’Angleterre avait mis une rouste à la France. Finie la « Nouvelle France » de Louis XV, du Québec au Mississipi…Une autre page va s’écrire : les traces de la fraternité d’arme entre insurgés américains et noblesse française sous le règne suivant, celui de Louis XVI, sont nombreuses. Outre le comte de Rochambeau, parti avec 6000 hommes pour combattre aux côtés de Georges Washington, vous rencontrez le comte d’Estaing promu vice-amiral qui brisera le blocus anglais, ou le marquis comte de Grasse, lui aussi au commandement de la marine royale française. L’indépendance des Etats Unis est acquise en 1783. Et je n’ai pas encore parlé du marquis de La Fayette, parti de Pauillac, l’avant port de Bordeaux avec sa cargaison de fusils destinés aux Insurgés. Voyez comme le paradoxe se poursuit : ces éminents représentants de la monarchie absolue française, mais aristocrates fervents des Lumières, aident à la création d’un Etat neuf où des représentants élus légifèrent et où un Président élu gouverne. Moins de dix ans après, le royaume de France commencera à se mettre à jour, ce sera la révolution de 1789 et ses suites…