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Depuis Washington, Michel Cardoze nous explique pourquoi le poste de consul des Etats-Unis à Bordeaux était si convoité
Nous sommes à la fin du 18ième siècle et le poste de consul des Etats Unis à Bordeaux est très convoité.
Vu des jeunes Etats-Unis, à la fin du 18° siècle, entre monarchie et révolution, Bordeaux est à la fois considéré comme le lieu d’où peuvent partir les meilleurs vins du monde, et le port atlantique le mieux placé pour construire un trafic commercial de bon rapport et sans accrocs. Son seul concurrent est Le Havre. Jefferson avait accompli sa tournée, il avait repéré d’Yquem en sauternes, Haut Brion en graves et quelques autres qu’il s’était fait expédier. Mais le voilà en poste d’ambassadeur à Paris à la charnière 1788-1790. Il s’agit de nommer un consul des Etats-Unis à Bordeaux. Ce ne sera pas le dévoué John Bondfield, soupçonné de faillite. Le commerce transatlantique est risqué en ces temps là. Quel armateur, quel négociant n’a pas connu le naufrage, au propre et au figuré ? Mais c’est Fenwick qui va emporter la timbale et devenir consul des Etats Unis à Bordeaux. Outre le réseau de relations personnelles qu’il a tissé jusque dans l’entourage de Georges Washington, et auprès de Thomas Jefferson, Fenwick est aussi comme un poisson dans l’eau chez les négociants bordelais des Chartrons. En pleine révolution, en 1792, il épouse une héritière bordelaise, Catherine Eleonore Ménoire, fille d’un négociant et juge au tribunal de commerce. La dot, c’est à dire la fortune de sa femme, lui permet d’acheter et de transformer, tel que nous l’avons encore sous les yeux, l’Hôtel particulier à l’angle du Pavé et du Quai des Chartrons. La bourgeoisie marchande triomphe à l’ombre des agitations révolutionnaires, dont il sera de bon, plus tard, de se plaindre. Vous pouvez aussi regarder un extrait de l'émission des racines et des ailes consacrée à l'hôtel Fenwick.