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Jean-Pierre Sueur, sénateur PS du Loiret : "je ne vois pas vraiment l'utilité de la loi sécurité globale"
La loi sécurité globale qui a créé la polémique à l'automne et provoqué des manifestations lors de son passage à l'Assemblée Nationale, arrive au Sénat. La commission des lois, dont est membre Jean-Pierre Sueur, l'a profondément réécrite, surtout son article 24 sur la diffusion d'images de policiers
Jean-Pierre Sueur, le sénateur socialiste du Loiret, ne votera pas la loi sécurité globale du gouvernement, lors de son examen au Sénat dans le courant du mois de mars. Pas si l'article 24, toujours lui, y est maintenu tel qu'il est. Un article pourtant réécrit par les sénateurs membres de la commission des Lois, dont Jean-Pierre Sueur est membre.
La commission a certes réécrit un certain nombre d'articles de cette loi sécurité globale voulue par Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avec l'idée de remettre de l'ordre dans un texte mal écrit et à l'origine de protestations. Mais elle n'a pas supprimé l'article 24 tendant à interdire la diffusion d'images des forces de l'ordre en intervention. Elle l'a simplement réécrit, en créant un "délit d'incitation à l'identification".
Ma position est claire : il faut supprimer cet article 24
C'est ce qui ne convient pas à Jean-Pierre Sueur : "il était hors de question que le Sénat adopte cet article 24 tel qu'il avait été voté à l'Assemblée Nationale. Mais moi pour ma part, ma position est encore plus claire, c'est de supprimer cet article, point. Interdire aux journalistes de photographier, de filmer, ce qui se passe, c'est tout simplement nier cette profession".
D'une manière plus générale, le sénateur socialiste est même très réservé sur l'utilité de cette loi sécurité globale : "il y a des mesures sur les polices municipales, sur le recours à des sociétés privés de sécurité. or je crois qu'il faut bien distinguer les rôles de chacun. Il y a certains sujets qui relèvent de la compétence régalienne, de l'Etat. Moi je ne suis partisan qu'on se désaisisse d'un certain nombre de tâches, et dans tous les cas il faut de la formation, de l'entrainement, de la déontologie".
Surtout, pour Jean-Pierre Sueur, la priorité n'est pas là : "comme d'autres élus, j'ai écrit, je réécrirai au ministre de l'Intérieur pour lui dire qu'il manque des policiers à Orléans et à Montargis. Plutôt que de grandes déclarations et plutôt qu'une loi qui n'est pas si utile que ça, on ferait mieux de nous envoyer des effectifs".