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Sabine Ferrand, présidente de l'Union des métiers de l'hôtellerie en Centre Val-de-Loire

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La tension monte chez les restaurateurs, les patrons de bar, les gérants de discothèques, face aux mesures sanitaires liées à l'épidémie de Covid 19. Ils appellent à se faire entendre vendredi, devant leurs établissements, et se rassemblent ce mercredi devant la préfecture à Orléans.

Sabine Ferrand, présidente de l'UMIH, l'union des métiers de l'industrie hôtelière, en Centre Val de Loire
Sabine Ferrand, présidente de l'UMIH, l'union des métiers de l'industrie hôtelière, en Centre Val de Loire © Radio France - Anne Oger

Sabine Ferrand est la présidente de l'UMIH, l'Union des Métiers de l'Industrie Hôtelière en Centre Val de Loire, et propriétaire d'un restaurant et d'une discothèque dans le Loir-et-Cher. Elle exprime l'inquiétude de la profession, face aux décisions sanitaires pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid 19, après une rencontre hier mardi 29 septembre, à Matignon. 

Inquiétude malgré l'absence de restrictions sanitaires en Centre Val de Loire

Alors qu'il n'y a pas de mesures de fermeture totale en Centre Val de Loire, comme c'est le cas à Aix et Marseille, ni partielle comme dans 11 métropoles en zone d'alerte renforcée, l'inquiétude est de rigueur malgré tout dans la profession. "On est solidaires avec les autres, d'abord. C'est vrai que nous n'avons pas restrictions, et le préfet nous a confirmé que ça n'était pas à l'ordre du jour, mais qui nous dit que cela ne va pas arriver ? Dans d'autres régions ça ne l'était pas, et c'est arrivé d'un coup. On a déjà des chiffres d'affaire en baisse, maintenant on doit être sûrs de pouvoir travailler". 

Vous mettez en cause les données scientifiques sur la propagation du virus ?

Ce que dénonce Sabine Ferrand, ce sont des données qui lui semblent contradictoires : "bien sûr que ça n'est pas à nous de dire quel est l'état de la propagation du virus, nous ne sommes pas des spécialistes, mais le problème c'est qu'il y a deux poids deux mesures. Il y a les scientifiques qui travaillent avec le gouvernement, d'autres ne disent pas la même chose, alors quels sont les bons chiffres ?  Nous, nous voulons simplement nous défendre pour pouvoir ouvrir nos établissements, nous sommes capables de recevoir nos clients en toute sécurité ! Moi je l'ai redit lundi dernier au préfet :  quel est le nombre de clusters partis de l'un de nos établissements en France ? Faisons le compte : personne n'est capable de le dire, c'est bien le signe que nos entreprises respectent le protocole sanitaire, nous n'avons pas à être pénalisés". 

Vous appelez à manifester vendredi ?

"Oui, nous sommes tous mobilisés, c'est national. Nous devons tous faire du bruit, porter un brassard noir devant nos établissements. Et se serrer les coudes. Cette période n'est pas bonne pour nos entreprises, nous devons être solidaires, et s'il faut aller aider nos collègues en région PACA ou en Ile de France, nous irons". 

Les gérants de discothèque, eux, se rassemblent devant la préfecture du Loiret ?

"C'est une catastrophe pour cette profession. Sept mois sans chiffre d'affaires, je ne vois pas comment elles vont pouvoir s'en sortir. Les aides du gouvernement commencent tout juste à arriver, elles ont mis un temps épouvantable à arriver, tout le monde n'y avait pas droit, selon les chiffres d'affaires, les types d'entreprise. Certains n'ont rien eu. Les aides mises en place permettent de payer nos charges, mais certains chefs d'entreprise n'ont aucun salaire depuis sept mois". 

Quelles sont les solutions possibles, puisqu'il n'y a pas de perspectives ?

"J'ai vu Bruno Le Maire le ministre de l'économie il y a dix jours. Il m'a dit : "ne me parlez pas de la réouverture des discothèques". Je ne lui ai même pas parlé de ça, puisqu'on nous laisse entrevoir une perspective au printemps 2021, voire 2022. Vous pensez qu'on peut rester sous perfusion de l'Etat pendant tout ce temps ? Moi je veux parler de la façon dont on peut rebondir. Ma proposition c'est de dire que si on ne peut pas se réinventer dans nos métiers aujourd'hui, il faut nous indemniser de nos fonds de commerce". 

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