- Accueil
- Centre-Val de Loire
- Loiret
- Infos
- Société
- Les investissements du Ségur de la Santé en Centre Val de Loire avec Laurent Habert, directeur de l'ARS
Les investissements du Ségur de la Santé en Centre Val de Loire avec Laurent Habert, directeur de l'ARS
Le ministre de la Santé Olivier Véran est venu annoncer ce jeudi 28 octobre à Blois, le montant et le détail des investissements de l'Etat en région Centre Val de Loire, dans le cadre du Ségur de la Santé. 713 millions d'euros seront apporté pour moderniser les hôpitaux et les EHPAD
L'Etat va verser 713 millions d'euros aux établissements de santé et aux EHPAD de la région Centre Val de Loire, dont 126 millions à ceux du Loiret, pour contribuer, à travers d'importants travaux, à la modernisation du système de santé. C'est le deuxième volet du Ségur de la Santé, réponse à la crise hospitalière mise au jour par l'épidémie de Covid 19. Le premier volet prévoyait la revalorisation des personnels et des étudiants, plus de 63 000 en région Centre Val de Loire.
Avant de parler du Ségur de la Santé, un point sur l'épidémie de Covid 19. Le taux d'incidence remonte, il dépasse le seuil d'alerte dans le Loir-et-Cher. Cela veut-il dire que les écoliers dans ce département devront remettre le masque à la rentrée ?
Pour l'instant, ça n'est pas décidé. On constate effectivement depuis quelques semaines, mais c'est très récent, une légère augmentation du taux d'incidence. On est repassé au dessus de la barre de 50 cas pour 100 000 habitants. Quand on regarde la situation en France, on voit que, notamment dans la région des Pays de la Loire, le taux d'incidence a relativement augmenté et est passé au dessus de 70. Donc, il faut rester vigilant et pour l'instant, il n'y a pas de décision prise.
Olivier Véran, le ministre de la Santé, a dévoilé le montant de ce qu'apportera l'Etat au projet d'investissement des établissements de santé et des EPAD en Centre-Val de Loire. C'est l'argent promis par l'Etat dans le cadre du Ségur de la santé. 713 millions d'euros. On s'arrête sur un chiffre : 93 millions d'euros pour combler la dette de l'hôpital d'Orléans. C'est énorme. Est il aussi en difficulté que cela ?
L'hôpital d'Orléans est neuf. Il a été reconstruit complètement et inauguré il y a six ans. Mais un établissement qui se reconstruit, il s'endette. Même s'il a eu des aides pour se reconstruire, il a été obligé d'emprunter. Donc une partie de l'argent du Ségur de la santé, environ 30% de l'ensemble des 713 millions que vous venez de citer, va aux établissements qui ont une dette importante ou dans lesquels il y a une situation d'équilibre difficile. Mais en l'occurrence, pour le Centre hospitalier régional, c'est une dette importante, et c'est pour les aider à se désendetter plus rapidement.
C'est l'établissement en région Centre-Val de Loire qui va être le plus aidé ?
Alors ça n'est pas le plus aidé, le CHU de Tours va avoir 100 millions, le centre hospitalier de Dreux une centaine de millions aussi.
Mais dans leur cas c'est pour refaire des établissements !
Mais encore une fois que le CHRO n'est plus à refaire. Mais un établissement qui investit, il s'endette. Donc là, le but c'est accélérer le désendettement, accélérer le rétablissement, si je puis dire. Même pas tellement le rétablissement en l'occurrence, vraiment une meilleure situation financière du CHRO.
Une bouffée d'oxygène, donc. Mais cela va-t-il suffire pour régler des problèmes de fond à l'hôpital d'Orléans, les pénuries d'infirmières, les départs de médecins, en quoi cet argent va-t-il aider ?
C'est cet argent là, effectivement, est investi dans les murs, ce qui ne règle pas tous les sujets. Et bien sûr, les sujets de pénurie infirmière qu'on a à Orléans, qu'on voit ailleurs, qu'on voit partout en France. Cet argent là, il ne va pas servir à le régler. Simplement, il va aider à maintenir aussi des bonnes conditions de travail, des bonnes conditions d'attractivité qui sont un plus aussi pour attirer les professionnels. Mais bien sûr, il faut faire autre chose pour attirer des professionnels infirmiers. Le Ségur ça a été aussi la revalorisation des carrières des infirmiers, les 183 euros de primes. Et puis aussi une revalorisation des grilles, c'est à dire de la carrière des infirmiers, qui va faire en sorte que les infirmiers, notamment en fin de carrière, vont toucher plus.
Mais le ministre de la Santé, Olivier Véran a reconnu qu'il y avait un problème de démissions d'infirmières, de lits qui ferment faute de personnel soignant. C'est une étude du conseil scientifique qui dit qu'un lit sur cinq serait fermé dans les grands hôpitaux en France. Ces investissements ne vont pas tout régler ?
Je crois que ce taux de 20% de lits fermés en France n'est pas exact. On était hier à Blois, c'était cinq lits sur 230, donc vous voyez on était loin de 20%. Je crois que le conseil scientifique se trompe, le taux n'est pas celui-là, même si il y a effectivement des lits fermés par manque de personnel. Mais on forme de plus en plus d'infirmières, le ministre a eu l'occasion de le rappeler par rapport à la situation il y a trois ans. Avec le conseil régional, parce que c'est une action en partenariat, il y a eu plus 20% de formations d'infirmières, plus 30% de formation d'aides soignants. Donc on forme davantage de personnel. Ils sont mieux rémunérés avec le Ségur. Ils vont l'être encore avec des mesures qui rentrent en vigueur au 1er janvier. On essaye de faire en sorte que la profession, qui est une profession dont l'utilité sociale est manifeste et extrêmement importante, puisse continuer à être attractive.