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Covid-19 : l'expérimentation du nouveau protocole pour les écoles est un "fiasco" estime Olivier Flipo

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Olivier Flipo, directeur d'école à Cergy (Val-d'Oise) et délégué SE-UNSA était l'invité de France Bleu Paris. Dans ce département, le nouveau protocole défini par le gouvernement pour les écoles a été testé. Olivier Flipo explique pourquoi, selon lui, l'expérimentation n'est pas une réussite.

Covid-19 : un nouveau protocole dans les écoles
Covid-19 : un nouveau protocole dans les écoles © Maxppp - EMMA BUONCRISTIANI

Dans le Val-d'Oise, on a testé le nouveau dispositif pour lutter contre la propagation du virus dans les écoles Si un élève a le virus, ce n'est plus la classe tout entière qui ferme, mais seuls les élèves testés positifs qui sont isolés. Pour en parler, Olivier Flipo, directeur d'école à Cergy et délégué SE-UNSA, était l'invité de France Bleu Paris.

Quel est le protocole ?

Dans le Val-d'Oise, on a testé un dispositif qui organise le suivi des élèves. Quand il y a un premier cas positif annoncé, un laboratoire est supposé se déplacer pour tester tous les enfants de la même classe dans le but de ne pas fermer cette classe, explique Olivier Flipo.

Face au protocole, il se dit "un peu perdu". Il se demande quel est la priorité. "Est-ce que c'est limiter la propagation du virus, ne pas fermer des classes où ne pas froisser les familles en période préélectorale ?" 

Les enseignants, dit-il, ne sont pas favorables à une fermeture d'école, "c'est une catastrophe pour tout le monde" assure-t-il.

L'expérimentation a-t-elle bien fonctionné dans le Val-d'Oise ?

Ce protocole a permis de ne pas fermer 140 classes en un mois dans le Val-d'Oise et pourtant Olivier Flipo estime que l'expérimentation du dispositif est un "fiasco". 

Cela n'a pas fonctionné si bien que ça, dit-il, parce que les laboratoires qui doivent venir pour tester les élèves sont débordés et qu'ils ne se déplacent plus. Il y a d'importants dysfonctionnements. 

ll cite en exemple ces tests faits vendredi dernier dont les résultats n'ont toujours pas été envoyés à certains parents une semaine pus tard. Il y a aussi des endroits, dit-il, où les tests ne sont pas faits, car les laboratoires disent non quand on les appelle. Il explique aussi qu'un enfant peut être testé négatif le jour un et être positif le jour trois.

Si l'objectif, c'est de lutter contre la propagation du virus, assure Olivier Flipo, il faudrait fermer la classe durant sept jours, mais c'est très contraignant pour les parents.

Le manque de remplaçants pose un problème estime Olivier Flipo

Sur la vaccination obligatoire pour les enseignants, il s'interroge. La vaccination est obligatoire pour les vigiles des grandes surfaces ce n'est pas le cas pour les enseignants même si la majorité est déjà vaccinée, constate-t-il. 

Il estime que la mesure n'a pas été prise parce qu'il y aurait encore moins d'enseignants dans les établissements scolaires, ce qui est problématique. 

Il souligne qu'actuellement dans le Val-d'Oise si un enseignant est absent, il n'est pas remplacé, car il n'y a plus de remplaçants ce qui entraîne la fermeture administrative de la classe concernée puisqu'on ne peut pas brasser les élèves. 

En cas d'absence, la seule solution, c'est de renvoyer les enfants chez eux, mais on ne parle pas de ce problème, conclut-il. 

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