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Une page d'histoire : le palais oriental
Une page d'histoire originale, cette semaine, et qui pourrait bien soulever la polémique, qui vous emmène dans l'intimité d'une maison close qui a existé à Reims entre 1925 et 1946, il s'agit du palais oriental. Chronique présentée par Christelle Lapierre.
A l'époque, il n'existait pas moins de 21 établissements de ce genre dans la cité des sacres et 68 péripatéticiennes y officiaient sans compter les petites encartées comme on disait à l'époque, des indépendantes en quelques sortes. Pourquoi y avaient ils autant de lieux de ce genre à l'époque ? Réponse **Michelle Roy, auteure du livre "Chronique d'une maison close" ** aux éditions Theles.
Le fleuron de ces maisons closes, au milieu de la vingtaine d'établissement ouverts dans la cité des sacres, était le palais oriental, inauguré en 1925, il se trouvait à l'angle des rues Bacquenois et de la Magdeleine.Eles ont été autorisées à l'époque pour répondre aux besoins de hommes en permission pendant la 1ère guerre mondiale. Mais après la guerre, elles ont offert du travail aux veuves de guerre ou aux femmes sans travail après les bombardements des usines, notamment de textile.
Une grande partie des femmes qui y travaillaient et y étaient enfermées, se trouvaient sans travail et sans ressource après la 1ère guerre mondiale. Pour pouvoir y excercer, elles devaient obtenir un document officiel des autorités. Le système était bien organisé, les péripatéticiennes devaient obtenir une carte auprès de autorités pour travailler...Ca vous parait peut être abbérant mais c'était le cas jusqu'en 1946, date du vote d'une loi interdisant les maisons closes.Tout les détails de ces démarches administratives ...
La plupard des femmes qui y travaillaient, étaient des veuves de la 1ère guerre mondiale ou des ouvrières sans travail suite au bombardement des manufactures. Sans ressource, elles se retrouvaient à la merci des maquereaux qui en faisaient de véritables esclaves. Enfermées constamment, exploitées sans fin....Un quotidien très dur pour les filles de ces maisons, voir carrément infernal si elles tombaient malade ou enceinte, pas question de les garder ou de garder l'enfant.
Mais ce qui est sûr c'est que les allemands ont eu très rapidement la main mise sur toutes les maisons closes de la ville de Reims et ont bien profité du système. Quand aux maquereaux, eux aussi, ont bien su profiter de la situation et n'ont pas hésité à collaborer pour amasser de l'argent encore et toujours.
Bande originale du film "L'apollonide - souvenirs de la maison close" de Bertrand Bonello
Bande annonce de "Maison CLose" sur Canal+