Coz I Surf contre Micro-Plastiques
Lorenzo Barrail, chargé de mission au sein de l’association Coz I Surf est venu nous présenter les résultats du projet « Scanne Ta Plage » qui a étudié les micro-déchets sur 19 plages de la côte Atlantique.
Coz I Surf, association bordelaise de protection des océans et des littoraux a dévoilé les résultats de son projet « Scanne ta plage ». Ils ont passé 19 plages de la côte Atlantique au peigne fin (ou plutôt au tamis) pour étudier les micro-déchets qui s’y trouvent. De l’estuaire de la Gironde jusqu’à la frontière espagnole, ils ont prélevé au total 4 450 micro-déchets sur 173.36 m² de surface de sable tamisée soit 26 micro-déchets au m².
Plages urbanisées VS Plages sauvages
L’étude montre à l’aide d’un IMU (Indice Multicritère d’Urbanisation), qu’il n’y a pas de corrélation entre le taux de micro-plastiques et l’urbanisation des plages. Certaines plages complètement sauvages sont très polluées. Par contre un lien de corrélation a été confirmé entre micro-plastiques et proximité d’embouchures. Plus on se rapproche d’une plage où il y a une embouchure à proximité plus la quantité de micro-plastiques augmente.
Les déchets arrivent-ils aussi en nombre par l’océan ? Cela reste à prouver statistiquement, l’étude ne s’arrête pas là bien sûr. Pour le moment « Scanne ta plage » permet d’observer que le nombre de déchets diminue plus l’on se rapproche de l’océan alors qu’il est maximal au pied de la dune. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : les marées qui n’arrivent pas jusqu’à ce niveau, donc les micro-déchets s’y accumulent, les courants, le vent…
Quelles solutions ?
L’étude se poursuit actuellement puisqu’il est encore compliqué de comprendre comment se diffuse la pollution sur les plages et d’où viennent les micro-plastiques. Comme à ce stade il est démontré que beaucoup des micro-plastiques arrivent des terres par les cours d’eau, l’association travaille sur des solutions de filtrage des déchets à ce niveau. En prenant exemple, entre autres, sur The Great Bubble Barrier, un projet né à Amsterdam pour nettoyer les canaux de la ville à l’aide d’un rideau de bulles.
Ils cherchent évidemment à sensibiliser un maximum de personnes sur ce problème, particuliers comme professionnels, conscients qu’entre ambitions écoresponsables et industrie du surf il y a une dichotomie, même si de plus en plus de marques et d’association tendent à proposer davantage de produits issus de l’éco-conception (combinaison, planche). Comme Notox ou Vissla par exemple.
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