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Lutte contre les violences faites aux femmes : l'exemple de Pithiviers

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Du lundi au vendredi à 7h20
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C'est une semaine de mobilisation et d'information contre les violences faites aux femmes, dans le Loiret, dans la foulée de la journée internationale dédiée à cette cause. Comment travaillent les acteurs de terrain, forces de l'ordre et travailleurs sociaux ? Exemple à Pithiviers

Lutte contre les violences faites aux femmes à Pithiviers
Lutte contre les violences faites aux femmes à Pithiviers © Radio France - Anne Oger

A la brigade de gendarmerie de Pithiviers, le référent en charge des violences conjugales c'est le maréchal des logis chef Kevin Fontaine. Ca ne veut pas dire qu'il est le seul à prendre les plaintes, mais lui a été spécialement formé. Bastien Gatelier, lui, est assistant social au Lieu d'Accueil et d'Ecoute. Il tient des permanences chaque semaine à Pithiviers.  

La loi nous oblige à recevoir toutes les plaintes

Il faut souvent lever beaucoup de freins avant qu'une femme ose saisir la justice, cela peut prendre du temps. Il y a par exemple la peur d'être mal reçue à la gendarmerie, qu'on refuse d'enregistrer votre plainte. Ca, ça ne peut pas arriver théoriquement explique le maréchal des logis Kevin Fontaine : "la loi oblige les gendarmes et les policiers à prendre votre plainte. Si l'infraction n'est pas constituée le procureur pourra la classer sans suite, mais ça n'est pas à nous d'en décider"

On peut porter plainte partout en France

Mais quand on habite en milieu rural, porter plainte dans sa gendarmerie c'est parfois compliqué, la peur d'être vue, reconnue. Il faut savoir qu'une plainte peut-être enregistrée n'importe où en France, et aussi qu'il y a d'autres solutions, écrire par exemple au procureur de la République du tribunal dont votre commune est le ressort, pour Pithiviers c'est celui d'Orléans. Une lettre en recommandé, des certificats médiaux, peuvent permettre d'ouvrir une enquête. Un rappel en revanche : une fois qu'on a déposé plainte, même si on la retire - parce que c'est un cycle désormais connu, en matière de violences conjugales, il y a une phase de pardon, de réconciliation, recherchée par l'homme violent - cette plainte est forcément instruite, seul le parquet peut décider de la classer sans suite. 

Le moment du départ n'est pas simple, surtout en milieu rural

On sait déjà que même en ville, on manque de logements d'urgence pour les femmes victimes de violence. Dans un secteur comme Pithiviers c'est presque plus dur reconnait le gendarme Kevin Fontaine : "Ici il y a 10 000 habitants, trouver un logement réellement éloigné du domicile conjugale, et qui puisse rester secret, c'est difficile, c'est vrai".Et puis en milieu rural, l'isolement, la distance sont déjà un frein, difficile de s'organiser, et même d'aller rencontrer les associations ou les gendarmes, quand on n'a pas de voiture, et qu'on habite loin de tout. Depuis quelques temps un protocole est en place, avec la mairie de Pithiviers, qui peut prendre en charge, par exemple, des bons de transport en taxi, pour se rendre à l'Unité Médico Judiciaire d'Orléans et faire constater des traces de violence

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