Déjeuner en paix Charlotte Gabris

Ca se passe à Paris, sur une terrasse de café comme il en existe des milliers à Paris.  

Il est midi. Celle qui raconte, la narratrice, est une jeune provinciale fraîchement arrivée à Paname.  Elle s'installe, observe, décode. Le serveur, le ton qu'il emploie pour lui parler, la place qu'il lui attribue. 

Arrive une autre fille. A vélo. Belle. Sûre d'elle. Elle embrasse le serveur, parle fort. 

Notre narratrice l'observe, se compare et lui invente une vie. Des amis. Un homme, un boulot, un passé, se fait le film d'une soirée où cette fille à vélo capterait toutes les attentions, tous les regards; Des hommes, surtout. 

Jusqu'à ce que... et bien jusqu'à ce que vous arriviez au deuxième chapitre. La narratrice change de table: celle qui raconte maintenant, c'est la fille au vélo. Elle observe. Nous parle de cette drôle de fille qui commande pour son déjeuner des escargots, une vraie provinciale en vacances à Paris!

Et voilà que se dessinent les portraits de ces deux filles, l'une envieuse, l'autre prétentieuse. Mais vous et moi le savons bien: tout ça, ce n'est qu'une apparence! Une façade, une armure, pour planquer la grande trouille de vivre et d'être soi même. 

Le livre va donc se dérouler, de chapitre en chapitre, en changeant à chaque fois de narratrice. 

Mais dans le fond, sont elles si différentes l'une de l'autre?