Greffé : une nouvelle vie

Le don d'organe en France repose, depuis la loi de 2017, sur consentement présumé. Nous n'avons pas de démarche à faire pour donner nos organes et nos tissus post-mortem. Deux règles dictent ce don : la gratuité et l’anonymat entre le donneur et le receveur. Il en va autrement pour le don du vivant à un proche, puisque dans ce cas précis, il n'y a plus d'anonymat. Ces dons du vivant ne concernent que deux organes.

La greffe d'organes post mortem

La greffe post mortem peut se réaliser lorsque le donneur est en état de mort encéphalique. Ses fonctions vitales sont maintenues pour la greffe, mais le cerveau n'est plus irrigué.
Les différents organes greffés : le cœur, le foie, le rein, le pancréas, les poumons et l'intestin. Pour l'utérus, c'est un peu particulier, cette greffe est temporaire, le temps de la grossesse. L'utérus est un organe qui ne vieillit pas.
Il est aussi possible de greffer des tissus : cornée, peau, os, tendon et valve cardiaque.
Pour savoir si le greffon est compatible, il y a toute une batterie d'examens effectués avant l'intervention chirurgicale.

Le don du vivant

Le don du vivant ne concerne que deux organes : le rein et le lobe de foie. Il est possible de vivre avec un seul rein, le foie est le seul organe humain qui se régénère tout seul.
Le don du vivant concerne la famille et les conjoints. Le lien familial ne garantit pas le compatibilité du greffon, mais nous permet d'atteindre 25% de compatibilité. Ce sont des greffes qui marchent très bien et les greffons ne souffrent pas puisque les deux interventions chirurgicales s'enchainent.
Tous les greffés doivent prendre à vie un traitement antirejet pour supporter la greffe. 

En parler à ses proches

Quelques chiffres comparatifs permettent de comprendre l'importance de parler du don d'organe : 16% de don du vivant en France, 42% au Royaume-Unis et 53% aux Pays-Bas. La France a donc beaucoup de retard. C'est pour cela qu'il est très important d'en parler aux proches, d'exprimer votre volonté à ce sujet.
En cas de refus de don post-mortem, la personne doit s'inscrire sur le registre national des refus. Vous pouvez sélectionner les organes que vous ne souhaitez pas voir prélevés et modifier à tout moment vos intentions.
Vous vous posez des questions sur le don d'organe ? Retrouvez toutes les réponses sur le site de l'Agence de biomédecine.