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Attentat contre un prof : « ce n’était pas vraiment une surprise » témoigne une enseignante azuréenne
En ce jour d’hommage national à Samuel Paty, une enseignante azuréenne témoigne.
Un hommage national est rendu ce mercredi à Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, assassiné vendredi dernier, tout près de son collège des Yvelines, quelques jours après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, durant un cours d'éducation civique. Cinq jours après les faits, Emmanuel Macron présidera une cérémonie ce mercredi soir à la Sorbonne à Paris. Il remettra la légion d’honneur et les palmes académiques à titre posthume à l’enseignant.
« Je suis toujours sous le choc, cet assassinat nous a ébranlé mais ce n'était pas vraiment une surprise »
Isabelle Akoka est enseignante, agrégée d'histoire dans les Alpes-Maritimes, membre du SNES-FSU principal syndicat enseignant. Elle affirme qu’il faut se battre contre l’islamisme radical et ne pas baisser les bras.
La laïcité n’est pas un débat on doit l’affirmer. Cela peut m'arriver de montrer les caricatures, ça se construit dans un projet pédagogique, ce n'est pas quelque-chose que je fais par principe. Il ne faut pas avoir peur »
L’enseignante azuréenne déplore aussi la présence grandissante des réseaux sociaux dans les classes qui véhiculent parfois des appels à la haine.
Les réseaux sociaux sont là, c’est compliqué, on ne pourra pas supprimer les réseaux sociaux, il faut que la justice et la police puissent intervenir plus rapidement
Des théories du complot chez certains élèves
Isabelle Akoka affirme que le phénomène n’est pas nouveau. Le conspirationisme date de bien plus longtemps par exemple. Elle se remémore un élève, qui, après le 11 septembre avait « claqué la porte de la classe en niant les faits, affirmant que c’était un complot ».
Elle se souvient qu’a l’époque, sa hiérarchie l'avait soutenue.