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"La continuité des soins est interrompue au CHU de Nice" selon le syndicat Force Ouvrière Santé
En pleine pandémie de coronavirus, FO Santé alerte sur la situation au CHU de Nice. L'absentéisme est grandissant, entre les arrêts maladie pour contamination au Covid-19 et l'épuisement, en plus de la pénurie chronique de personnels. La "continuité des soins" n'est plus assurée selon le syndicat.
Le syndicat FO Santé a écrit au préfet des Alpes-Maritimes pour l'alerter : les personnels sont frappés par une recrudescence des contaminations au covid-19, ce qui engendre la fermeture de certains secteurs du CHU de Nice et le redéploiement des personnels dans des services qu'ils ne connaissent pas forcément. "Cela risque d'accentuer la fuite de personnels des établissements qui souffrent déjà d'un manque d'attractivité. L_e plan blanc fait peser des conditions de travail difficiles sur un personnel épuisé malgré son dévouement_", écrit le syndicat dans sa lettre. Notre invitée, Laurence Fuentes, secrétaire générale adjointe de Force Ouvrière Santé 06 est aide-soignante depuis 32 ans, elle s'inquiète du manque de moyens humains et du manque de lits.
"On a connu les attentats de Nice, la tempête Alex et maintenant c'est la crise Covid"
Au CHU de Nice, les soignants sont épuisés, différentes crises les secouent depuis plusieurs années : "On a connu deux attentats à Nice, la tempête Alex, la crise sanitaire liée au Covid-19", rappelle Laurence Fuentes. "Dans le même temps, la direction ferme des lits, des services entiers pour traiter les malades de la Covid". Elle cite le service de gastro-entérologie de l'hôpital L'archet fermé pour prêter main forte dans certains services d'urgences.
Ce qui nous inquiète c'est que la continuité des soins est interrompue, or le patient doit revenir au centre des préoccupations de l'hôpital, Il faut vraiment que l'hôpital redevienne attractif avec des conditions de travail décentes et il faut recruter.
La préoccupation première, "ce n'est pas un salaire" selon Laurence Fuentes, même si les heures supplémentaires sont payées doubles, mais c'est le rythme de travail "quand vous faites quatre jours, un repos, puis trois nuits, que. Vous n'arrivez plus à gérer votre vie privée parce qu'il y a des conditions de travail qui sont extrêmement difficiles. Là, il y a un plan blanc qui est mis en place. On nous déplace dans certains services où l'on découvre des situations spécifiques."
Laurence Fuentes confirme que la plupart des personnes arrivant en réanimation sont des personnes qui sont non vaccinées . "Pour les accueillir dans les services de soins intensifs, on délaisse la prise en charge des autres pathologies. Il faut trouver des solutions pérennes. Il faut former le personnel et en former plus."