Gérants de bars et restaurants craignent des pertes de chiffre d'affaires avec les restrictions sanitaires

Noël Ajoury, président de l'Union des Métiers et industries de l'hôtellerie-restauration dans les Alpes-Maritimes réagit à la réglementation en vigueur pour la soirée du 31 décembre : les bars et restaurants pourront rester ouverts jusqu'à deux heures du matin : "pour les restaurateurs, ce n'est pas si mal de finir le service à une heure du matin pour fermer à deux heures du matin. Mais malheureusement pour les bars, et les établissements de nuit c'est tôt. Certains avaient une autorisation de fermer à deux heures trente voire à cinq heures habituellement."

C'est entre 23 heures et 2 heures, voire 5 heures du matin qu'on réalise le gros de notre meilleur chiffre d'affaires. 

De nouvelles aides réclamées pour passer une période dure 

Aujourd'hui, Noël Ajoury rappelle qu'il faut une perte "d'au moins 65% de chiffre d'affaires pour être éligible aux aides de l'Etat." Il demande au gouvernement de revenir à 40 voire 30% de perte et la possibilité de déclencher à nouveau le chômage partiel, "parce que nous ne pouvons pas travailler à perte et payer nos salariés, ainsi que les charges, les loyers." Et puis il y a les prêts garantis par l'Etat qui va falloir commencer à rembourser contractées depuis  presque deux ans. "À partir de mars- avril 2022, il faudra commencer à rembourser."

Noël Ajoury confirme qu'il y a eu beaucoup d'annulations depuis quelques jours pour les réveillons du 31 décembre :"'_des restaurateurs m'ont appelé hier et pour me dire qu'il y a beaucoup, beaucoup d'annulations, on compte sur la clientèle de dernière minute mais certains établissements vont finalement fermer ce soir-là, ils avaient réservé des musiciens ou des groupes, ou des chanteurs et ou des D_J. Mais il faut les payer plus que d'habitude."

À partir du 3 janvier, le gouvernement a aussi annoncé que pour trois semaines, on ne pourrait plus boire ou manger debout. Certains établissements proposaient pourtant cette formule.