Mare latinu : L’ADEME,7 solutions pour réduire les déchets plastiques issus du tourisme en Méditerranée.

Chaque année l’augmentation de la pollution marine en Méditerranée augmente de 40%. L’Ademe à partir d’une étude sur des solutions développées dans plusieurs pays méditerranéens, retient l’efficacité et la facilité d’application, de duplication de certaines mesures ou programmes. L’exemple du recyclage des filets de pêche au Liban, de parcours sous-marins de sensibilisation en Tunisie, ou le pack zéro emballage d’Occitanie. Joelle Colosio est Directrice Exécutive adjointe des Territoires à l’Ademe:

"Cette étude a pour objectif de recenser des solutions performantes de prévention et de réduction des déchets plastiques issus du tourisme. Certaines solutions sont parfois en dehors du territoire méditerranéen, mais peuvent être dupliquées sur celui-ci. La collecte des filets de pêche par exemple qui peut se faire en dehors de la Méditerranée, il y a des possibilités de les récolter à la source pour éviter des pollutions supplémentaires en mer et retraiter ces plastiques. Parmi les solutions les plus emblématiques que l’on a retenu celle des ports de plaisance de PACA et Monaco. C’est le label port propre, c’est une solution duplicable sur d’autres territoires, en Corse le port de Bonifacio est d’ailleurs dans cette démarche.

Extraits de l'étude:

-L'organisation Lebanese Developers s’est rendu compte que les pêcheurs de Beyrouth jetaient leurs vieux filets à la mer lorsqu’ils ne pouvaient plus les réparer. Donc ils ont mis en place un projet de collecte et de recyclage de filets de pêche (nylon), afin d’éviter en amont la pollution de la mer. Ils ont donc réalisé des actions de sensibilisation auprès des pêcheurs pour que l'organisme puisse organiser des points de collecte pour les vieux filets. Les filets de pêche sont nettoyés et déchiquetés, puis mis dans des sacs et vendus aux usines qui produisent des granulés de nylon. Ces billes de filets recyclés peuvent être utilisées pour faire du câblage électrique, des récipients alimentaires et d’autres produits. Le don de vieux filets déchiquetés permet aux pêcheurs de recevoir des fils pour réparer leurs filets cassés.

-Le Pack Zéro Emballage Occitanie est un projet de la Région Occitanie, mis en place pour offrir un accompagnement technique et financier aux porteurs de projet qui souhaitent développer la consigne pour réemploi et/ou la vente en vrac, que ce soit à l’échelle territoriale ou à l’échelle de l’entreprise. Tout cela dans l’objectif de réduire l’utilisation d’emballages à usage unique.

-Zero Beach est un projet pilote de trois mesures conçues pour des plages zéro déchets en Catalogne, Espagne. Son objectif principal a été de définir et tester un protocole de prévention des déchets marins. Ce protocole est développé dans le cadre des plans municipaux de prévention des déchets et des réglementations contraignantes, tels que les ordonnances zéro déchet, l'interdiction des plastiques à usage unique et l'interdiction de fumer dans les plages.

-Le sentier sous-marin de la baie de Melloula (Tunisie) : Un outil pédagogique de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et à la conservation de la biodiversité marine.

-5 étapes pour acquérir cette certification Port propre : Étape 1 : étude diagnostic environnemental : état des lieux des systèmes + hiérarchisation des sources de pollution + programme d’action pour améliorer la protection de l’environnement. Étape 2 : Moyens de lutte contre les pollutions chroniques en créant une liste de solutions à mettre en place pour pallier la pollution (panneau, station d'avitaillement, pompes à eaux usées...) Étape 3 : mise en place des moyens de lutte contre la pollution chronique. Étape 4 : formation du personnel portuaire. Étape 5 : sensibiliser les usagers du port. Une fois la démarche Ports Propres intégrée, le port peut prétendre à la certification européenne Ports Propres en passant un audit de l’AFNOR. Ils viennent de créer une nouvelle certification pour les ports déjà certifiés Ports Propres, la certification “Ports Propres actifs en Biodiversité”