6 grammes par jour en 1900. 100 grammes par jour aujourd'hui : le sucre est partout
6 grammes par jour en 1900. 100 grammes par jour aujourd’hui : le sucre est partout. Alors que le temps se refroidit, on a tendance à manger plus sucré. Un peu de douceur quoi. Le sucre est de nos jours d’une grande banalité. Ça n’a pas toujours été le cas Jérôme…
Rien de plus rare que le sucre autrefois. On ne le trouvait que dans les fruits ou dans le miel. Ce qui a tout changé c’est la canne à sucre. Connue en Inde il y a plus de 8000 ans, elle est d’abord mâchée. Ça surprend beaucoup les guerriers d’Alexandre le Grand ce qu’ils appellent un roseau donnant du miel sans le concours des abeilles.
Le raffinement du sucre arrive au IVe siècle après Jésus Christ. Et le sucre « pur » commence alors un long voyage vers l’ouest. Il est d’abord goûté par les Arabes autour de l’an mil, puis par les occidentaux avec les croisades. Rarissime, il est très cher et considéré comme un médicament au Moyen Âge, avant de devenir un plaisir à la Renaissance.
Au XVIIIe siècle, sur « les îles à sucre », les colons font s’échiner les esclaves dans les plantations de cannes. Les bateaux transportant le sucre étant souvent attaqués par les Anglais pendant les guerres napoléoniennes, la France métropolitaine se met à la culture de la betterave sucrière, qui existe encore aujourd’hui et fait de la France la 2e productrice de sucre de betterave après la Russie.
Au XIXe siècle, un français consommait en moyenne 6 grammes de sucre par jour. Aujourd’hui c’est 100 grammes. Autrement dit le sucre est partout. Et ça pose d’immenses problèmes de santé publique. Alors de nombreuses entreprises cherchent un moyen de le remplacer. Après l’aspartame, ou la stévia, la recherche se concentre désormais sur la brazzéine, 2 000 fois plus sucrante que le sucre, mais aussi sur la miraculine, une protéine qu’on trouve dans un fruit africain que les Américains tentent de modifier génétiquement pour l’intégrer à de la laitue, plus facile à faire pousser chez eux. Flippant hein mais… On n’arrête pas l’histoire.
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