- Accueil
- Culture
- Les séries France Bleu
- Le chrysanthème c’est la fleur de la fête des mères en Australie
Le chrysanthème c’est la fleur de la fête des mères en Australie
Le chrysanthème c’est la fleur de la fête des mères… En Australie. Il se vend quasi 30 millions de chrysanthèmes à la Toussaint. Elles colorent nos cimetières. C’est la fleur qu’on offre à nos disparus en ce temps de recueillement. Elle n’a pas la même signification dans d’autres pays… .
Les Grecs ont craqué pour lui les premiers et l’ont baptisée « la fleur d’or ». Connus dans le monde entier, le chrysanthème n’a pas toujours la même symbolique selon les cultures. Au Japon il est carrément impérial puisque c’est le pays du trône du Chrysanthème, à 16 pétales, la fleur sacrée réservée à l’empereur. En Australie c’est la fleur qu’on offre lors de la fête des mères. Au Moyen Orient, quand le chrysanthème est jaune il est symbole de longévité et d’immortalité. En Asie du sud-est quand il est blanc il est symbole du chagrin, et en France le chrysanthème c’est la fleur des morts.
En 1919, pour commémorer le premier anniversaire de l’armistice de la Grande Guerre, alors qu’on n’a pas de monument aux morts et que les cimetières militaires sont loin d’être terminés, Georges Clémenceau et Raymond Poincaré comprennent l’immense besoin de recueillement du pays. Ils ont alors l’idée de proposer aux Français de fleurir les tombes le 11 novembre pour le premier anniversaire de l’armistice. Le chrysanthème d’automne est choisi parce qu’il fleurit à ce moment-là et qu’il ne gèle pas. Les cimetières se couvrent alors de chrysanthèmes. Ce qui deviendra une tradition et basculera du 11 novembre à la Toussaint le moment traditionnel du souvenir des défunts.
De nos jours, 90 % des fleurs vendues à la Toussaint sont des chrysanthèmes, ce qui représente quasi 30 millions de fleurs et quasi 20 % du chiffre d’affaire des horticulteurs et des fleuristes. Et ça ne baisse quasiment pas. Peut-être parce qu’il apporte une touche de couleur, et de beauté, dans un moment de recueillement qui n’est jamais simple. On n’arrête pas l’histoire.